La Ministre congolaise exprime la douleur et l'espoir lors de la signature de l'accord de paix

Au milieu des procédures formelles de la signature de l'accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, la Ministre d'État congolaise des Affaires Étrangères a prononcé un discours profondément émotionnel, reconnaissant la profonde souffrance endurée tout en exprimant un espoir résolu pour l'avenir.

La Ministre a reconnu avec franchise que l'accord, bien qu'attendu depuis longtemps, « n'effacera pas la douleur ». Elle a parlé de l'impact durable du conflit, utilisant une puissante analogie : « Certaines blessures guérissent, mais elles ne disparaissent jamais complètement. Elles peuvent repousser, mais la peau restera toujours fine et fragile, et au fond, la chair se souviendra toujours ». Ces « cicatrices que nous portons, sur nos corps et dans nos âmes », a-t-elle dit, « nous rappelleront ce qui ne doit jamais être oublié, répété ou accepté ».

Malgré cette reconnaissance poignante des traumatismes passés, le discours était empreint d'un optimisme prudent. L'accord offre « une chance rare de tourner la page - pas seulement avec des mots, mais avec un changement réel sur le terrain » pour la région des Grands Lacs. Il promet de commencer à « restaurer ce dont le conflit a privé de nombreuses femmes, hommes et enfants : la sécurité, la dignité et le sens de l'avenir ».

Un moment particulièrement émouvant est survenu lorsque la Ministre a partagé un message d'organisations de femmes de Kinshasa : « Nous ne voulons pas d'une paix d'élite - nous voulons une paix réelle, vécue, partagée, construite avec nous ». 

Cet appel puissant souligne la dimension humaine du conflit et le désir d'une paix qui résonne véritablement avec les populations affectées et leur profite.

La Ministre a conclu par un message fort de détermination. Ayant choisi la paix aujourd'hui, l'engagement de la RDC est désormais de la « protéger et de prouver - à notre peuple et au monde - que même dans une région marquée par de profondes cicatrices, la dignité et la coopération peuvent prévaloir ». Le discours a servi de puissant rappel que derrière le triomphe diplomatique se cachent d'innombrables histoires personnelles de perte et un espoir inébranlable pour un avenir meilleur.

La Rédaction