Nord-Kivu : Violences sexuelles contre des femmes dans les sites de déplacés de Baraka et Bushagara

Au moins 14 femmes ont été victimes de viols dans les sites de déplacés de Baraka et de Bushagara, situés respectivement à Goma et dans le territoire de Nyiragongo, en province du Nord-Kivu.

Dans le site de Baraka, neuf femmes ont été agressées sexuellement dans la nuit du 17 au 18 novembre. Judith Rushoki, présidente du camp de déplacés de Baraka, a indiqué que les victimes recevaient les soins nécessaires dans une structure sanitaire locale. Elle a également souligné que les agresseurs, profitant de l'insécurité, ont trompé les déplacés en prétendant être des combattants du M23 pour dissimuler leur identité.

« Ces actes barbares sont intolérables", a déclaré Mme Rushoki, tout en appelant le gouvernement congolais à renforcer la sécurité dans les sites de déplacés. "Nous subissons des attaques répétées sans que les autorités n'interviennent», a-t-elle déploré.

Dans le territoire de Nyiragongo, cinq femmes ont également été violées par des présumés membres des groupes armés Wazalendo et Nyatura alors qu'elles allaient chercher de la nourriture. Une des victimes a témoigné des souffrances endurées et a révélé que d'autres femmes avaient été violées mais gardaient le silence par peur des représailles.

La situation sécuritaire dans le Nord-Kivu demeure extrêmement préoccupante. Les activités des groupes armés tels que le M23 et les bandes armées sèment la terreur parmi la population civile, particulièrement les femmes et les enfants. Ces violences sexuelles constituent une violation grave des droits humains et un obstacle majeur à la stabilité de la région.

Les victimes de ces agressions appellent le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour rétablir la sécurité et protéger les civils. Elles demandent également une assistance médicale et psychologique pour surmonter les traumatismes subis.

Juvenal Bulemo