Kinshasa et Brazzaville renforcent leur partenariat dans la lutte contre la manipulation médiatique

Le ministre de la Communication et Médias de la République démocratique du Congo, Patrick Muyaya, a reçu ce mardi 19 août 2025 à Kinshasa son homologue du Congo-Brazzaville, Thierry Lezin Moungalla. La rencontre a porté sur la nécessité d’une stratégie commune de lutte contre la désinformation qui circule des deux côtés du fleuve Congo et menace les relations bilatérales.

« C’est une rencontre qui s’inscrit dans la suite de plusieurs autres. Nous sommes les deux capitales les plus rapprochées du monde et partageons le même écosystème médiatique. Au-delà des relations diplomatiques entre nos pays, il est important d’échanger pour casser ces fausses campagnes qui nuisent à nos rapports », a expliqué Patrick Muyaya.

Pour lui, les rumeurs et manipulations qui traversent le fleuve Congo doivent être combattues à travers des initiatives communes de communication afin de préserver la confiance entre Kinshasa et Brazzaville.

De son côté, Thierry Lezin Moungalla a salué l’accueil chaleureux de son homologue et rappelé que les deux ministres sont régulièrement en contact. « Aujourd’hui, nous avons voulu répondre aux instructions de nos chefs d’État respectifs afin de mettre fin aux tentatives de manipulation et de fake news qui cherchent à entacher nos relations », a-t-il indiqué.

À l’issue de la rencontre, les deux ministres ont convenu de la mise en place de mécanismes de communication conjointe et régulière. L’objectif : anticiper et neutraliser toute tentative de désinformation.

En RDC, le ministre Muyaya a institué le « briefing » gouvernemental, tandis qu’à Brazzaville existe la « quinzaine du gouvernement ». Désormais, les deux rives envisagent des « briefings mixtes » afin d’informer simultanément les populations des deux pays.

« Imaginez les deux porte-paroles organisant des briefings à Kinshasa comme à Brazzaville. C’est un moyen de rapprocher nos opinions publiques et de consolider nos relations dans un esprit de paix et de sérénité », a conclu Patrick Muyaya.

Gracieux Bazege