Kwango : Près de 200 personnes tuées par une maladie inconnue (Briefing Presse)
La province de Kwango est frappée d’une maladie dont la nature reste inconnue. L’annonce a été faite le jeudi 05 décembre, au cours du Briefing presse, par le ministre de la Santé publique, Samuel Roger Kamba en compagnie des ministres Eve Bazaiba et Patrick Muyaya.
« Ce weekend, nous avons eu des alertes d'une maladie qui aurait tué plusieurs personnes dans Kwango, dans la zone de Santé de la Panzi, à 400 Kilomètres de Kenge, une zone très éloignée,... Surtout en période de pluie», a fait savoir le ministre de la Santé publique.
Roger Kamba a souligné que cette alerte fait état d'une maladie qui donnait plusieurs symptômes que ses services peuvent maintenant établir d'abord comme la fièvre, une maladie fébrile, avec de la toux, le nez qui coule, avec des maux de tête... « Et aussi on a remarqué qu'il y avait beaucoup d'anémie. On se rend compte que cette zone de santé est malheureusement frappée par un taux de malnutrition très élevé chez les enfants, qui feront de 60 %, donc avec des conditions de santé générale très difficile. Et l'alerte nous parlait de plusieurs dizaines de morts. Il y en a même ceux qui ont annoncé les chiffres de plus 140 morts. Donc nous avons immédiatement dépêché une équipe et à cause de cette route difficile, mais l'équipe est arrivée 48 heures après. Nous avons maintenant donc les éléments de l'équipe qui est sur place», a-t-il détaillé.
D’après le ministre de la Santé, les éléments fournis font penser à un syndrome grippal. «C'est-à-dire : fièvre, toux, le nez qui coule et qui se termine parfois de détresse respiratoire», a-t-il expliqué.
Selon les statistiques, c'est plus les enfants qui sont touchés, parce qu'il y a 40 % d'enfants de moins de 5 ans qui sont victimes.
« Nous avons dénombré dans les centres de santé au total 30 morts. Ce matin, j'ai parlé de 27 morts, mais parce que l'équipe est sur place. Elle voit en détail. Nous savons qu'il y a 30 morts. L'enquête qui est faite démontre que cela a fait un mois», a-t-il renchéri.
Pour le ministre, en dehors des morts qui sont notifiés dans les centres de santé, on parle de 44 morts en plus.
« Mais, ces morts-là, nous ne pouvons pas les relier directement. Nous faisons ce qu'on appelle l' autopsie communautaire pour voir ce qui se passe pour nous assurer que ces 44 morts peuvent aussi être reliés à la maladie. Donc, si nous prenons les centres de santé où nous avons 30 morts, si nous acceptons que les morts dans la communauté sont dû à la maladie, ce sera autour de 117 morts. Avec un tableau qui ressemble à un tableau grippal et qui est sur une population très fragile», a présenté le ministre.
L’équipe des agents du ministère de la Santé ont fait des prélèvements, malgré que la zone de santé est très excentrée. Elle a besoin des résultats très performants.
Signalons que les échantillons subissent encore le diagnostic afin que la nature de la maladie soit communiquée.
Guy Mafuta
