Lubero : la population locale accuse les résistants Wazalendo de l’UPLC de collusion avec les ADF

La présence des combattants Wazalendo du groupe UPLC, dirigé par le général autoproclamé Mayani, suscite de vives inquiétudes parmi les notables du groupement Mwenye, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Accusés de connivence avec les terroristes des Allied Democratic Forces (ADF), ces résistants, censés protéger la population, font désormais l’objet de critiques et d’appels au retrait.
Selon plusieurs sources locales, les membres de l’UPLC, initialement perçus comme des défenseurs face aux groupes armés étrangers, entretiendraient des relations suspectes avec les ADF, un groupe terroriste d’origine ougandaise actif dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette situation alimente les craintes d’une infiltration et d’une aggravation de l’insécurité dans la région.
Un notable du groupement Mwenye, s’exprimant sous anonymat, a dénoncé cette situation :
« Nous ne pouvons pas accepter que des groupes censés nous protéger se retournent contre nous. Nous demandons leur retrait immédiat pour préserver la sécurité de notre population. »
Face à cette menace grandissante, les notables du groupement Mwenye exhortent les autorités militaires et gouvernementales à intervenir rapidement. Ils plaident pour le démantèlement de l’UPLC dans la région et un renforcement des opérations contre les ADF, responsables de multiples exactions contre les civils.
Jusqu’à présent, le commandement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) n’a pas officiellement réagi aux accusations visant l’UPLC. Toutefois, des sources militaires indiquent que des opérations sont en cours pour sécuriser le territoire de Lubero et neutraliser toute menace pesant sur la population.
Le territoire de Lubero est l’un des principaux foyers d’insécurité au Nord-Kivu, marqué par la prolifération des groupes armés. Outre les ADF, on y retrouve plusieurs factions Maï-Maï et divers groupes Wazalendo, compliquant les efforts de stabilisation menés par les forces gouvernementales.
Les habitants de la région, pris en étau entre ces multiples acteurs armés, espèrent que l’alerte lancée par leurs notables sera entendue. Ils redoutent une nouvelle escalade de la violence et appellent les autorités à une action rapide et efficace pour restaurer la paix et la sécurité dans cette zone meurtrie par des années de conflits.
Rédaction