Tour de vis disciplinaire au sein de la Onzième Région Militaire : Le Général-Major Padiri impose des parades bihebdomadaires obligatoires
Un vent de rigueur souffle sur la onzième Région Militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Par une directive pour le moins explicite et sans appel, le Commandant de cette importante entité territoriale, le Général-Major Jonas Padiri Muhizi, a instauré une obligation de présence aux parades pour absolument tous les militaires se trouvant sous sa juridiction.
Qu'ils soient affectés de manière permanente, engagés dans des missions ponctuelles, ou même simplement de passage, nul n'est exempté de cette nouvelle règle.
L'épicentre de ce nouvel impératif disciplinaire n'est autre que le Camp Lieutenant-Colonel Ebeya, lieu désormais désigné pour le rassemblement bimensuel. Chaque lundi et vendredi, l'ensemble du personnel militaire devra se présenter en ordre, marquant ainsi un renforcement significatif du contrôle et du suivi des troupes.
La décision, communiquée par le Directeur de la Communication de la onzième Région Militaire, Antony MUALUSHAYI, ne laisse planer aucun doute quant à sa portée et à ses implications. Le Général-Major Padiri, figure respectée autant que redoutée dans les rangs, affiche une détermination sans faille à faire respecter cette mesure.
Le message est clair et sans ambiguïté : toute absence injustifiée à ces parades entraînera des sanctions disciplinaires sévères, dont la nature précise n'a pas été divulguée, mais qui, selon la teneur du communiqué, pourraient aller jusqu'à des poursuites judiciaires.
Cette initiative, qui intervient dans un contexte sécuritaire régional toujours délicat, soulève inévitablement plusieurs interrogations. Si l'objectif affiché de renforcer le contrôle et le suivi du personnel militaire apparaît comme une nécessité opérationnelle évidente, on peut légitimement s'interroger sur les implications logistiques d'un tel rassemblement bihebdomadaire.
La onzième Région Militaire, vaste étendue géographique comprenant potentiellement un nombre considérable de militaires aux affectations diverses, devra mettre en place une organisation sans faille pour assurer la fluidité et l'efficacité de ces parades.
De plus, cette mesure pourrait avoir des répercussions sur le déroulement des opérations sur le terrain. Les militaires en mission devront-ils interrompre leurs activités pour se conformer à cette obligation ? Des aménagements spécifiques seront-ils prévus pour les unités déployées dans des zones reculées ou en situation de combat ? Autant de questions qui, pour l'heure, restent en suspens.
Néanmoins, il est indéniable que cette directive témoigne d'une volonté manifeste de la part du commandement de la onzième Région Militaire de réaffirmer l'autorité et la discipline au sein de ses rangs. Dans une région en proie à de multiples défis sécuritaires, la cohésion et la rigueur des forces armées sont des éléments cruciaux. Cette mesure pourrait ainsi être interprétée comme une tentative de renforcer l'efficacité opérationnelle et de prévenir tout relâchement de la discipline.
Les prochains jours et semaines nous diront comment cette nouvelle obligation sera mise en œuvre sur le terrain et quelles en seront les conséquences concrètes pour le quotidien des militaires de la onzième Région Militaire. Une chose est certaine : le Général-Major Jonas Padiri Muhizi a clairement signifié que la discipline n'est pas une option, mais un impératif catégorique.
Les rangs sont désormais appelés à se serrer, sous peine de sanctions dont la perspective ne manquera pas de susciter une certaine appréhension. Affaire à suivre de près.
Gracieux Bazege
