Kinshasa : L’effondrement d’un tronçon de la route By-pass relance le débat sur la résilience des infrastructures
Un nouvel épisode de pluies diluviennes a mis en lumière, dans la nuit du 1er au 2 mai, la fragilité des infrastructures routières de Kinshasa. Une portion de la route By-pass, au niveau de Mont Ngafula, s’est effondrée, provoquant d’importants embouteillages et paralysant la circulation. « C’est une véritable galère ce matin. On avance à peine », témoigne un chauffeur de taxi-bus pris au piège dans la congestion.
Ce tronçon, situé à proximité de l’arrêt Courant, joue un rôle stratégique en reliant la capitale congolaise à la province du Kongo Central. Son effondrement a immédiatement impacté la mobilité des milliers de Kinois. « Cela fait plus d’une heure que je suis bloqué ici. Il faut que les autorités trouvent une solution », s’impatiente un usager, visiblement excédé.
Au-delà de la gêne immédiate, cet incident met en lumière un problème plus structurel : la faible capacité des routes à résister aux aléas climatiques. « Chaque saison des pluies, c’est la même chose. Il faut des travaux solides, pas des réparations temporaires », déplore une habitante du quartier. Le phénomène récurrent interpelle urbanistes et responsables politiques.
Interrogées sur place, plusieurs personnes appellent à une action rapide mais aussi à des politiques plus durables. « Il est temps de repenser notre manière de construire les routes », estime un ingénieur civil présent sur le site. Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore communiqué de calendrier précis pour les réparations.
Siméon Tuendele
