Lubumbashi : 565 cas de choléra recensés, les autorités en alerte face à une crise sanitaire grandissante

La ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, est confrontée à une flambée inquiétante de choléra, avec 565 cas enregistrés depuis le début de l’année, dont dix décès. Alors que la maladie semblait sous contrôle dans certaines zones, les fortes pluies de la semaine de Pâques ont ravivé l’épidémie, compliquant davantage la situation sanitaire.

Les zones de santé de Katuba, Kampemba et Kisanga sont les plus touchées par cette résurgence. Ces quartiers vulnérables subissent une pression constante, accentuée par l’afflux massif de malades dans les centres de traitement du choléra (CTC). À Kisanga, les capacités d’accueil sont déjà saturées, et Katuba dépasse les seuils critiques avec un taux d’occupation de 122 %, selon le ministre provincial de la Santé, Joseph Sambi Bulanda.

Malgré cette situation préoccupante, les autorités sanitaires provinciales tentent de contenir la crise. Grâce à l’appui du gouvernement local et de ses partenaires, la prise en charge des patients reste gratuite. Des approvisionnements en intrants médicaux ont été envoyés en urgence dans les CTC afin d’éviter une rupture de soins et de limiter les pertes humaines.

Les conditions climatiques récentes ont favorisé la propagation de la bactérie responsable du choléra, notamment dans les zones à faible accès à l’eau potable et à l’assainissement. Les autorités craignent désormais que l’épidémie s'étende à d'autres quartiers de la ville si des mesures de prévention ne sont pas renforcées rapidement.

Face à l’urgence, Joseph Sambi Bulanda appelle à une mobilisation générale. Il exhorte la population à adopter des gestes barrières simples, comme le lavage régulier des mains et la consommation d’eau propre. « Le choléra est toujours présent parmi nous », rappelle-t-il, insistant sur l’importance de l’hygiène pour enrayer la propagation du virus.

Siméon Tuendele