Lubumbashi : l'insécurité à Kampemba soulève des questions sur l'efficacité des mesures de protection

La commune de Kampemba, à Lubumbashi, est une fois de plus le théâtre d'un acte de justice populaire. Dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 mars, un homme soupçonné de vol a été brûlé vif par une foule en colère dans le quartier Bongonga, près de la paroisse Saint-Mathieu.

Cet événement tragique met en évidence la montée de l'insécurité urbaine à Lubumbashi et le sentiment d'abandon ressenti par les habitants, malgré les mesures de protection mises en place.

Selon des témoignages recueillis sur place, l'homme aurait été surpris en flagrant délit avant d'être lynché par la foule. Cette réaction violente témoigne de la radicalisation des comportements face à la criminalité et du manque de confiance envers les forces de l'ordre et le système judiciaire.

Les habitants de Kampemba vivent dans un climat de peur permanent, en raison de la multiplication des braquages, cambriolages et agressions nocturnes. Ils dénoncent l'inefficacité des patrouilles de police et l'absence de sanctions exemplaires contre les criminels.

Malgré la prolongation du couvre-feu par l'exécutif provincial, les actes de justice populaire persistent, démontrant l'insuffisance des mesures prises pour freiner la criminalité.

« Nous vivons dans la peur. Chaque nuit, des voleurs rôdent dans le quartier, et quand on appelle la police, elle arrive souvent trop tard ou ne vient pas du tout », déplore un habitant de Bongonga.

Ce témoignage illustre l'inefficacité des réponses sécuritaires face à la montée du banditisme, poussant certains citoyens à se rendre justice eux-mêmes.

Face à cette situation, les autorités locales sont interpellées sur leur capacité à restaurer un climat de sécurité à Kampemba et dans l'ensemble de Lubumbashi.

Des mesures plus strictes et efficaces sont attendues, telles que l'augmentation des patrouilles, le renforcement des effectifs de police et une meilleure coordination des interventions.

En attendant, la population de Kampemba vit dans l'angoisse, espérant des actions concrètes pour mettre fin à la spirale de violence.

Cedrick Katay Kalombo, depuis Lubumbashi.