RDC : Tshisekedi en première ligne face aux dérives sécuritaires de la transhumance en Afrique centrale

Le président congolais, Félix Tshisekedi, intensifie ses efforts diplomatiques pour contrer les menaces croissantes liées à la transhumance en Afrique centrale. Preuve en est, sa rencontre, le mardi 17 juin à Kinshasa, avec le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto da Piedade Verissimo, pour une séance de travail stratégique.

Cette réunion de haut niveau s’inscrit dans la perspective d’un prochain sommet régional que la République démocratique du Congo s’apprête à accueillir. L’objectif de Kinshasa est clair : coordonner une réponse collective et concertée des pays membres de la CEEAC face aux dérives d’un phénomène pastoral devenu un véritable défi sécuritaire dans la sous-région.

Les autorités congolaises dénoncent l’exploitation de la transhumance à des fins criminelles, notamment le trafic d’armes et autres activités illicites. « Depuis quelque temps, la transhumance est utilisée dans notre sous-région à des fins criminelles, notamment le trafic d’armes », a mis en garde Gilberto da Piedade Verissimo devant le ministre congolais de l’Intégration régionale, Didier Mazenga. Une alerte prise très au sérieux à Kinshasa.

La rencontre a également permis de faire le point sur les consultations menées par la Commission de la CEEAC dans plusieurs pays membres. Ces échanges techniques avec les ministères concernés doivent aboutir à des recommandations concrètes à soumettre aux chefs d’État. Tshisekedi a salué « l’avancée de ces échanges » et a renouvelé son soutien total à cette dynamique régionale.

Trois jours de travaux préparatoires sont prévus entre les experts de la CEEAC et les délégués des États membres. Ce format se veut inclusif, incluant même les pays non directement affectés par la transhumance, afin de garantir une approche cohérente et solidaire au niveau régional, a précisé le ministre Didier Mazenga.

ST