RDC :Tshisekedi promet une réaction ferme face à l’insécurité grandissante à Kinshasa

Alors que Kinshasa est en proie à une vague de braquages à main armée, le président Félix Tshisekedi a promis, vendredi 6 juin, une riposte énergique. Réuni en Conseil des ministres, le chef de l’État a haussé le ton, exigeant une réponse « vigoureuse » face à ce qu’il qualifie de menace sérieuse à l’ordre public et à la sécurité des citoyens. Une série de mesures a été annoncée pour contrer cette spirale de violence qui frappe la capitale congolaise.
Depuis plusieurs semaines, des scènes de braquages se multiplient à un rythme inquiétant. Des quartiers résidentiels aux abords des supermarchés, en passant par les principaux axes routiers et même des lieux publics, les criminels semblent agir en toute impunité. « Ces crimes, souvent perpétrés en plein jour, visent les quartiers résidentiels, les principaux axes routiers, les abords de supermarchés et les établissements publics », a déploré le président Tshisekedi.
L’attaque contre des cambistes à l’Université de Kinshasa, survenue le 30 mai dernier, a particulièrement marqué les esprits. Une opération audacieuse qui symbolise une criminalité de plus en plus décomplexée. « Un climat d'insécurité s’installe progressivement dans la capitale », a averti le président, relayé par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Ce dernier a également rapporté que « les Kinois […] vivent dans l’angoisse permanente, tant les incidents sont devenus quotidiens ».
Face à cette situation critique, le président Tshisekedi a ordonné une action immédiate. Les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Défense sont chargés de mettre en place une « riposte coordonnée et durable » en impliquant tous les services de sécurité. L’objectif affiché est de reprendre le contrôle des zones les plus exposées et de restaurer un sentiment de sécurité parmi les habitants.
Les autorités prévoient notamment un déploiement accru des forces de l’ordre dans les quartiers sensibles, avec des patrouilles renforcées aux heures stratégiques. Une attention particulière sera portée à la visibilité des forces de sécurité sur le terrain. « Il s'agit de restaurer une présence dissuasive et rassurante sur le terrain », a insisté le président lors du Conseil des ministres.
Parallèlement à la réponse sécuritaire, le gouvernement veut marquer les esprits sur le plan judiciaire. L’opération Dobo, déjà en cours, sera intensifiée. Des procès publics seront organisés pour renforcer l’effet dissuasif, et les personnes condamnées seront transférées dans des prisons éloignées afin de briser les réseaux criminels. En s’exprimant fermement, Félix Tshisekedi a tenu à rappeler que « l’État ne tolérera plus l’insécurité à Kinshasa », affirmant sa volonté de restaurer l’ordre et de garantir la stabilité du pays.
ST