RDC : Un chef rebelle MOBONDO tué dans des affrontements inter-factions au Maï-Ndombe
Des combats internes au groupe rebelle MOBONDO ont secoué le village de Vilakata, dans la province du Maï-Ndombe, entraînant la mort d'un chef autoproclamé. Ces violences, qui interviennent malgré les efforts de pacification de l'armée, poussent les Forces armées de la RDC à renforcer leur présence et à menacer d'user de la force pour rétablir l'ordre.
Le fragile équilibre de la paix dans le Grand Bandundu a été de nouveau mis à l'épreuve dimanche dernier, alors que des affrontements sanglants ont éclaté entre factions rivales du groupe rebelle MOBONDO dans le village de Vilakata, situé près de Kinsele, dans le territoire de Kwamouth. Ces violences ont coûté la vie à un chef rebelle autoproclamé, connu sous le nom de colonel Libaya, affilié à une faction dirigée par un certain Daddy.
Selon les informations rapportées, la cause de ces heurts réside dans l'arrestation par une faction rebelle d'éléments d'un autre groupe, accusés de harceler et de piller la population civile. Cet incident a rapidement dégénéré en violents affrontements, au cours desquels plusieurs biens appartenant à des civils ont été pillés, exacerbant davantage la souffrance des habitants déjà durement éprouvés par le retour des rebelles MOBONDO dans plusieurs localités.
Face à cette nouvelle flambée de violence inter-factions, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réagi promptement en renforçant immédiatement leur présence à Vilakata et dans les villages environnants. Cette action vise à assurer la protection des populations locales, prises entre le marteau et l'enclume de ces groupes armés.
Antony Mualushayi, porte-parole des opérations NGEMBA (Paix), a souligné la détermination de l'armée à ramener le calme. Il a par ailleurs lancé un appel pressant à la Coordination nationale de la Réserve Armée de la Défense (RAD) pour qu'elle accélère le processus de désarmement et de réintégration des combattants qui ont quitté les forêts. Le commandement des opérations NGEMBA a clairement indiqué qu'il n'excluait pas l'usage de la force si les violences inter-factions persistaient.
En parallèle, les FARDC ont exhorté la population à jouer un rôle actif dans la lutte contre ces exactions en signalant tout acte criminel commis par les rebelles MOBONDO.
Des preuves telles que des photos, des vidéos ou des témoignages peuvent être envoyées à la cellule de communication militaire au numéro +243 97 446 6945, afin de constituer des dossiers solides pour la justice.
Ces événements rappellent la complexité et la fragilité de la situation sécuritaire dans la région du Maï-Ndombe, où les efforts de pacification se heurtent aux dynamiques internes des groupes armés. La vigilance de l'armée et la collaboration de la population seront cruciales pour assurer un retour durable à la paix.
Gracieux Bazege
