Beni : La MONUSCO reçoit six enfants libérés des groupes armés par les FARDC

<p>C'est le mercredi 21 août 2024 que les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont remis six enfants, dont une fillette, à la MONUSCO, qui les a à son tour transférés à une organisation locale partenaire de l’UNICEF pour leur prise en charge holistique avant leur réunification familiale. Ces enfants, dont l’âge [&hellip;]</p>

21 Août 2024 - 18:40
21 Août 2024 - 18:40
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Beni : La MONUSCO reçoit six enfants libérés des groupes armés par les FARDC

C'est le mercredi 21 août 2024 que les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont remis six enfants, dont une fillette, à la MONUSCO, qui les a à son tour transférés à une organisation locale partenaire de l’UNICEF pour leur prise en charge holistique avant leur réunification familiale.

Ces enfants, dont l’âge varie entre 14 et 17 ans, avaient été libérés des groupes armés locaux par l’armée congolaise (FARDC).

Certains étaient actifs dans la localité de Kasanga, dans la périphérie de la ville de Beni, depuis trois mois, d'autres à Mabalako, dans le territoire de Beni.

Ils affirment avoir « rejoint ces groupes armés par ignorance ».

Ces enfants ont été remis à la Section de Protection de l’Enfant de la MONUSCO/Beni par l’auditeur militaire de garnison de la ville, après trois semaines de détention au cachot des services de renseignements des FARDC (T2).

L’un d’eux a profité de cette occasion pour lancer un appel à d’autres enfants encore dans des groupes armés :

« J’étais à Kasanga après avoir été recruté à Butembo. On nous disait que nous devions défendre la patrie pour en finir avec les massacres des ADF. Cela fait deux mois que je suis ici.

Nous étions nombreux, mais certains retournaient chez eux. C’est sûr qu’il y a de la souffrance. Chaque soir, nous faisions des patrouilles.

J’étais un kadogo [ndlr : enfant soldat], et on m’apprenait comment fabriquer des fétiches. J’ai déjà été recruté plusieurs fois.

La dernière fois, j’avais décidé d’abandonner et de rentrer chez moi. Mais ils sont encore venus me récupérer, disant que nous allions combattre les ADF.

À ceux qui sont encore dans ces groupes armés, je demande qu’ils les quittent. Personnellement, je ne veux plus y retourner. »

Pour rappel, depuis l’événement M23-RDF dans l'est du pays, les enfants sont visibles dans le rang des jeunes résistants appelés Wazalendo dans plusieurs agglomérations, choquant les organisations qui luttent pour la protection des enfants.

Juvenal Bulemo