Agression rwandaise dans l'Est de la RDC : Solidarité avec Goma, la Commune de Gombe en ville morte

Ce mardi, des mouvements de contestation contre l'agression rwandaise dans l'Est de la RDC et des manifestations de solidarité avec la population de Goma ont été observés dans plusieurs communes de la capitale congolaise. Depuis quatre jours, Goma vit sous une tension déconcertante, marquée par les crépitements de balles, les détonations d'artillerie et de roquettes, et l'absence d'eau et d'électricité.

Dans la commune de la Gombe, siège des institutions et des activités économiques, une situation de ville morte s'est installée. Tous les bureaux et magasins sont fermés. Les Kinois qui ont l'habitude de se rendre tôt à la Gombe sont restés chez eux. Le boulevard Lumumba est vide, tout est calme, la circulation est réduite à quelques motos sur les chaussées.

Sur l'avenue du Commerce, près du grand marché (Zando), l'activité est timide. Marie Ange, une commerçante, témoigne : « Nous sommes venus comme d'habitude, mais nous constatons que les gens ne sont pas là. Je vends ici depuis plus de 13 ans et nous avons connu des jours comme ça, mais cette fois, il semble que c'est sérieux. Nous n'avons pas peur que nos marchandises soient dispersées par les manifestants, car nous partageons le même moral. Ce qui se passe dans l'Est de notre pays est inadmissible, ça doit cesser. »

Pitchou Lubaki, un motard, ajoute : « Je félicite nos FARDC et les Wazalendo qui résistent sur le terrain et je soutiens nos compatriotes de Goma. Nous sommes ensemble. »

Plusieurs Congolais se sont mobilisés, portant chacun une feuille en signe de compassion. « Nous voulons montrer que nous sommes de cœur avec eux », a déclaré un habitant de la Gombe.

Cette situation suscite un mécontentement au sein de la population. Des manifestants ont brûlé des pneus dans les rues, exigeant des mesures concrètes pour rétablir la paix dans l'Est du pays.

La manifestation de ce jour marque la détermination des Congolais à lutter contre la situation sécuritaire persistante dans l'Est du pays.

Keren LUKULA