Nord-Kivu : Violents affrontements entre l’AFC-M23 et les Wazalendo à Masisi
De violents combats ont éclaté tôt ce lundi matin entre les rebelles de l’AFC-M23 et les combattants Wazalendo dans plusieurs villages du groupement Mufunyi Kibabi, situé dans le territoire de Masisi, en province du Nord-Kivu. Ces affrontements plongent une fois de plus la population civile dans la peur et l’incertitude.
Selon des sources locales contactées sur place, les hostilités ont débuté dès 5 heures du matin. Des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendus dans les villages de Katovu, Kaloba, Mungoti et Katuunda, à proximité du centre de Katoyi. La population, surprise par l’intensité des échanges de tirs, est restée terrée dans ses habitations, craignant pour sa sécurité.
Les rebelles de l’AFC-M23 auraient lancé une attaque contre les positions tenues par les Wazalendo du groupe Patriotes Résistants Congolais (PARECO). Ces affrontements interviennent dans un contexte de tensions persistantes, marquant la troisième semaine consécutive de combats récurrents entre les deux groupes armés dans cette région instable. Le mouvement rebelle accuse les Wazalendo d’entretenir des liens avec les FDLR, un autre groupe armé présent dans l’Est de la RDC.
Dans un autre secteur du territoire de Masisi, un calme relatif s’est installé ce lundi matin dans le village de Kalembe, groupement de Bashali Mukoto, situé à la frontière avec le territoire de Walikale. Ce retour fragile à la normale survient après des combats qui ont éclaté la nuit précédente.
D’après des sources locales, une position de l’AFC-M23 a été attaquée vers 20 heures dimanche soir par un groupe Wazalendo non identifié jusqu’à présent. Les échanges de tirs se sont poursuivis pendant une grande partie de la nuit, avant de diminuer en intensité à l’aube.
Ces nouveaux affrontements viennent alourdir le climat sécuritaire déjà préoccupant dans le territoire de Masisi, où la population civile reste la principale victime de ces violences à répétition. Des appels se multiplient pour un renforcement de la protection des civils et une intervention urgente des autorités compétentes afin d’éviter une nouvelle crise humanitaire dans cette région déjà fragilisée par des années de conflit.
Gracieux Bazege
