RDC: Jules Alingete éclaire le débat sur le contrôle financier à l'UNIKIN

<p>Samedi dernier, à l'Université de Kinshasa, Jules Alingete, à la tête d'une importante délégation de l'Inspection Générale des Finances (IGF), a animé une conférence-débat organisée par le Forum Économique de la Faculté des Sciences Sociales et Économiques. Le thème abordé était le « Contrôle a priori : Ingérence ou mesure prudentielle ». Devant un auditoire [&hellip;]</p>

26 Mai 2024 - 15:18
26 Mai 2024 - 15:18
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RDC: Jules Alingete éclaire le débat sur le contrôle financier à l'UNIKIN

Samedi dernier, à l'Université de Kinshasa, Jules Alingete, à la tête d'une importante délégation de l'Inspection Générale des Finances (IGF), a animé une conférence-débat organisée par le Forum Économique de la Faculté des Sciences Sociales et Économiques. Le thème abordé était le « Contrôle a priori : Ingérence ou mesure prudentielle ».

Devant un auditoire composé de professeurs, de chefs de travaux, d'assistants et d'étudiants, l'orateur du jour a exposé les fondements du contrôle a priori et concomitant, également connu sous le nom de patrouille financière. Il a mis en évidence l'impact de cette approche dans la prévention des erreurs de gestion.

Jules Alingete a également clarifié les malentendus concernant le contrôle a priori, souvent confondu avec la cogestion. En tant qu'organe supérieur de contrôle, l'IGF a le choix entre trois types de contrôle : le contrôle a priori, le contrôle concomitant et le contrôle a posteriori.

Selon le chef de l'IGF, l'option du contrôle a priori présente de nombreux avantages, notamment en tant qu'outil pédagogique permettant de pallier les lacunes du contrôle a posteriori.

« Nous avons démontré que le contrôle a priori mis en place depuis 3 ans en République Démocratique du Congo ne constitue pas une ingérence dans la gestion. Il est encore moins une cogestion mais plutôt un type de contrôle qui existe ailleurs et qui était déjà prévu dans toutes les dispositions de notre pays mais qui malheureusement n’était pas activé »,, a rappellé Jules Alingete.

Par ailleurs, il a souligné que l'exercice du contrôle a priori ne constitue pas un obstacle à la gestion, mais plutôt une mesure de précaution. Ce mécanisme vise à protéger la gestion des finances publiques en empêchant la commission d'actes irréguliers.

Selon l'orateur, la mise en place de ce contrôle a contribué au progrès du pays en matière de bonne gouvernance. Jules Alingete a également encouragé les professeurs et les étudiants à s'approprier la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans la lutte contre les pratiques contraires à l'éthique dans la gestion publique.

« La lutte contre les antivaleurs dans la gestion publique constitue aujourd’hui une voie par excellence pour libérer notre pays de certaines pesanteurs afin d’arriver plutard vers le véritable développement » , a-t-il affirmé.

Touché par la brillante intervention de l'orateur du jour, le Recteur de l'Université de Kinshasa a exprimé sa profonde reconnaissance envers les animateurs de la Faculté des Sciences Économiques et Sociales. Ces derniers ont réussi à rencontrer l'Inspecteur Général des Finances, malgré son emploi du temps chargé.

« Je remercie les animateurs de la faculté des Sciences Economiques et Sociales qui ont su nous amener le Chef de Service de l’IGF qui nous permit de comprendre essentiellement le contrôle a priori, concomitant et a posteriori » , s’est réjoui Jean-Marie Kayembe.

Le recteur de l'Université de Kinshasa a pris en compte l'appel émouvant de l'Inspecteur Général des Finances-Chef de service, qui a souligné que la gestion des biens de l'État ne relève pas de la compétence de l'IGF.

Pour les organisateurs de cette activité, l'objectif de cette conférence était d'évaluer les résultats obtenus jusqu'à présent grâce au contrôle a priori, trois ans après sa mise en place.

« L’instauration de la patrouille Financière a entrainé beaucoup des critiques dans les médias. Il fallait que les apprenants que nous sommes, nous puissions sur la nécessité de ce contrôle dans le contexte d’une économie comme la nôtre » , a fait savoir le Bushabu Joël, Président du FOREC.

Manifestement satisfaits des réponses pertinentes fournies par l'orateur, les étudiants ont saisi l'importance pour une économie telle que celle de la République démocratique du Congo de recourir au contrôle a priori, également appelé patrouille financière, plutôt qu'au contrôle a posteriori.

Guyvenant Misenge