Réformes et résilience : les perspectives d'Alexandre Nshue pour la RDC en 2025
Le professeur Alexandre Nshue M. Mokime a réalisé une analyse détaillée et pointue sur la République Démocratique du Congo (RDC), mettant en avant la croissance économique ainsi que les défis politiques et sécuritaires. Malgré une relance significative de l'économie, avec des croissances de 8,6 % en 2023 et de 7,9 % en 2024, le pays fait face à des obstacles majeurs.
Alexandre Nshue reconnait que les conséquences de la crise russo-ukrainienne, les tensions politiques internes et la détérioration de la sécurité, en particulier dans l'Est, exacerbée par l'Alliance du Fleuve Congo et le M23, compliquent la situation. Les élections de décembre 2023, marquées par des irrégularités, ont conduit à la réélection de Félix-Antoine Tshisekedi, mais la gouvernance demeure fragile. Avec plus de 7 millions de déplacés et une insécurité alimentaire touchant 23 millions de Congolais, l'avenir de la RDC dépendra de la capacité du gouvernement à mettre en œuvre des réformes efficaces et à stabiliser la situation sécuritaire.
Pour sortir de ce marasme, Alexandre Nshue propose plusieurs solutions clés. Il souligne d'abord la nécessité d'un ajustement budgétaire conséquent, impliquant une révision des dépenses publiques et une optimisation des ressources financières pour garantir une gestion efficace des fonds. Il met l'accent sur l'importance d'une politique monétaire adaptée. Stabiliser la monnaie et contrôler l'inflation sont cruciaux pour créer un environnement économique stable et propice à la croissance.
Par ailleurs, Alexandre Nshue recommande une accélération des réformes urgentes, notamment celles visant à améliorer le climat des affaires, afin d'attirer davantage d'investissements. Il insiste également sur le besoin de renforcer l'efficacité de l'État et de l'administration publique, car une meilleure gouvernance est essentielle pour répondre aux besoins de la population.
Une action concertée est également nécessaire dans les domaines des finances publiques et de la sécurité. La collaboration entre différents ministères et institutions permettra de répondre aux crises de manière intégrée et efficace, a t-il ajouté.
En outre, l'élaboration d'un programme de stabilisation et de reconstruction pour l'Est est primordiale. Ce programme devrait viser à restaurer la sécurité et à reconstruire les infrastructures affectées par les conflits, facilitant ainsi un retour à la normalité pour les populations locales.
Concernant la sécurité, le professeur David Nshue souligne l'importance de prioriser la résolution durable des problèmes de sécurité dans l'Est. La récupération des territoires contrôlés par des forces négatives et la réforme des services de sécurité et de défense sont des étapes essentielles pour protéger les populations civiles et favoriser un climat de paix.
Enfin, cet homme politique congolais insiste sur l'importance du dialogue diplomatique. Engager des discussions avec d'autres pays, notamment les États-Unis, pourrait permettre d'obtenir un soutien stratégique et économique, facilitant ainsi la mise en œuvre des réformes nécessaires.
En résumé, les recommandations d'Alexandre Nshue visent à briser le cycle de violence et à créer un environnement propice au développement économique et social en RDC.
Mulebourg
