RDC: Le ministre du budget visé par une motion de défiance
Dans un tournant politique majeur, plus de 50 députés nationaux de la République démocratique du Congo (RDC) ont signé une motion de défiance à l’encontre du ministre du Budget, Aimé Boji.
Ce geste a été officialisé par le dépôt de la motion auprès du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, marquant une étape significative dans les tensions politiques qui secouent le pays.
Les députés reprochent au ministre Boji une gestion jugée opaque et inefficace des finances publiques, ainsi qu’un manque de transparence dans l’allocation des ressources budgétaires.
Selon les signataires, ces manquements auraient des conséquences néfastes sur le développement économique et social de la RDC, exacerbant ainsi les défis auxquels fait face la population.
Cette motion intervient dans un contexte où la RDC lutte pour stabiliser son économie, confrontée à des défis tels que l’inflation et des infrastructures défaillantes.
Les critiques à l'égard du ministre Boji ne sont pas nouvelles, mais la mobilisation de tant de députés souligne une frustration croissante au sein du Parlement.
Des sources proches du gouvernement ont exprimé leur surprise face à cette initiative, affirmant que le ministre Boji avait toujours agi dans l’intérêt du pays et que les accusations portées contre lui étaient infondées. Toutefois, les députés signataires insistent sur la nécessité d'une reddition de comptes et d'une gouvernance responsable.
La situation pourrait avoir des répercussions importantes sur la stabilité politique de la RDC. Si la motion est adoptée, cela pourrait entraîner un remaniement ministériel et potentiellement affecter d'autres membres du gouvernement.
Les observateurs politiques s'interrogent également sur l'impact que cela pourrait avoir sur les relations entre le gouvernement et le Parlement, ainsi que sur la confiance des investisseurs dans le pays.
Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, devra maintenant décider de la suite à donner à cette motion.
Une session plénière pourrait être convoquée pour discuter des préoccupations soulevées par les députés et déterminer si un vote de défiance sera organisé.
Christian KISILA