Tirs meurtriers à Bukavu : l’est de la RDC plongé dans la terreur

Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, a été le théâtre d’une nouvelle flambée de violence ce jeudi 27 février 2025. Des tirs ont éclaté lors d’un rassemblement politique organisé par Corneille Nangaa, leader du groupe rebelle M23, semant la panique parmi la population.

Selon plusieurs témoins sur place, des coups de feu ont interrompu un meeting où des manifestants scandaient des slogans hostiles à Nangaa. Si l’identité des tireurs reste incertaine, certaines sources dénoncent une attaque délibérée contre des civils sans défense.

L’ambassadeur Jean Thierry Monsenepwo, figure politique congolaise, a condamné ce qu’il qualifie de « massacre », attribuant cette violence à la coalition RDF-M23-Fleuve Congo. « Des innocents ont été exécutés froidement pour avoir osé exprimer leur opinion », a-t-il dénoncé, exigeant une réaction immédiate de la communauté internationale.

L’incident survient dans un contexte de tensions exacerbées. Le M23, soutenu selon Kinshasa par le Rwanda – ce que Kigali dément –, a récemment intensifié ses offensives, prenant le contrôle de plusieurs localités stratégiques, dont Bukavu il y a deux semaines.

La région, riche en ressources minières, est depuis des décennies le théâtre d’affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales. Cette nouvelle attaque ne fait qu’alourdir le bilan humain déjà dramatique et accroître l’instabilité.

Face à cette situation, des voix s’élèvent pour réclamer une action immédiate. « Jusqu’où faudra-t-il aller avant que le monde ne prenne ses responsabilités ? » s’interroge Monsenepwo, dénonçant l’impunité persistante des auteurs de crimes contre l’humanité en RDC.

Pendant ce temps, les populations locales, premières victimes de ces violences, vivent dans la peur et l’incertitude. L’avenir de l’Est congolais semble plus incertain que jamais, dans l’attente d’une réponse politique et militaire à la hauteur des enjeux.

Rédaction