Allégations d'agression à Kinshasa : les évêques catholiques appelés à fournir des éléments de preuve

Les récentes allégations d'agressions contre les swahiliphones à Kinshasa ont suscité une vive réaction au sein du gouvernement congolais. Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a, ce 27 février convoqué une réunion avec les évêques catholiques, leur demandant de fournir des preuves tangibles pour étayer ces accusations.
Selon des sources proches de l’église catholique, c’est le VPM de l’intérieur qui a pris l’initiative de cette rencontre. Dans une correspondance adressée au secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Jacquemain Shabani a souligné l’importance de cette réunion : « Cette réunion vise à discuter des allégations de discrimination, de haine et de violence contre les Congolais et Congolaises en raison de leur origine, de leur langue ou de leur morphologie. Il est essentiel pour le Gouvernement de la République de prendre des dispositions face à ces préoccupations. »
Le VPM de l’intérieur a également insisté sur la nécessité de fournir des preuves concrètes : « Je vous prie de bien vouloir apporter toutes les preuves nécessaires pour étayer vos allégations, notamment les lieux, les noms des personnes victimes et leurs adresses. »
Cette demande intervient dans un contexte de tensions croissantes à Kinshasa, où plusieurs incidents impliquant des swahiliphones ont été signalés. Les autorités congolaises cherchent à clarifier la situation et à prendre des mesures appropriées pour garantir la sécurité et l’égalité de tous les citoyens, indépendamment de leur origine ou de leur langue.
Rédaction.