Minembwe : Les FARDC interceptent un aéronef suspect, l’armée dément tout bombardement d’un avion humanitaire

À peine trois jours après la signature d’un accord de paix à Washington, un nouvel incident aérien est survenu dans les hauts plateaux de Minembwe, une zone toujours marquée par l’insécurité. Selon les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), un aéronef non identifié, sans immatriculation ni plan de vol approuvé, a été repéré puis intercepté ce lundi dans l’espace aérien congolais.
D’après un communiqué officiel, l’engin s’approchait dangereusement d’une zone de conflit actif lorsqu’il a été détecté par les radars militaires. « L’appareil ne portait aucun signe distinctif et n’a reçu aucune autorisation préalable d’entrer dans notre espace aérien, ce qui constitue une violation grave des normes internationales », précise l’armée congolaise.
Aussitôt l’intrusion signalée, des mesures de sécurité ont été activées pour protéger l’intégrité du territoire national, dans un contexte marqué par la recrudescence des manœuvres hostiles de groupes armés dans l’Est du pays.
Dans une tentative de détourner l’attention et de semer la confusion, l’AFC/M23, un mouvement rebelle actif dans la région, via un communiqué, a accusé les FARDC d’avoir délibérément ciblé un prétendu avion humanitaire. Des accusations que les autorités congolaises rejettent en bloc. Une source sécuritaire proche du dossier affirme qu’« aucun appareil humanitaire n’a été répertorié dans la zone à ce moment-là, et encore moins autorisé par les services de l’aviation civile ».
Les FARDC réaffirment qu’elles n’ont fait que remplir leur devoir régalien de défense de la souveraineté nationale, dans le respect du droit international. Elles dénoncent par ailleurs une « campagne de désinformation » orchestrée par des groupes rebelles pour discréditer l’armée régulière et entraver le processus de paix engagé.
Kinshasa insiste sur sa volonté de consolider la paix, mais prévient qu’aucune tolérance ne sera accordée aux intrusions ou provocations déguisées, quelle qu’en soit la provenance. Les autorités militaires assurent que l’enquête se poursuit afin d’identifier l’origine exacte de l’aéronef et d’éventuels complices.
En interne, l’on fait savoir que l’armée reste en état d’alerte dans les zones sensibles, avec pour mission principale la protection des populations civiles et du territoire national.
Gracieux Bazege