Nord-Kivu : un programme de soins gratuits redonne espoir aux déplacés de Kyabondo
Après plusieurs mois d’exil dans des sites de déplacés, la population de Kyabondo, un village du groupement Mupfuni Shanga, retrouve progressivement son quotidien. Mais ce retour reste marqué par de nombreuses difficultés, notamment en matière de santé. Face à cette réalité, l’organisation humanitaire Joanither a lancé, depuis le 7 mars 2025, un programme de soins médicaux gratuits au Centre de Santé de Kyabondo, une initiative saluée par les habitants et les soignants.
D’une durée de six mois, ce programme s’étendra de mars à septembre 2025 et couvrira l’ensemble de la population de l’aire de santé de Kyabondo. L’objectif est de soulager les habitants, durement éprouvés par le conflit armé opposant le M23-AFC aux forces locales.
Lucien Shauri Chiza, infirmier titulaire du centre de santé, exprime son soulagement :
« Nous sommes vraiment heureux de la présence de Joanither. Cette population, ainsi que notre centre de santé, fait face à d’énormes défis. Nous espérons que d’autres partenaires suivront cet exemple pour renforcer l’offre de soins dans la région. »
Pour les habitants, cette aide arrive à point nommé. Beaucoup d’entre eux, faute de moyens, n’avaient plus accès aux soins médicaux depuis des mois.
Si les habitants de Kyabondo bénéficient aujourd’hui de cette assistance, d’autres localités restent dans l’attente d’un soutien similaire. C’est notamment le cas du Centre de Santé de Kabase, également situé dans le groupement Mupfuni Shanga. Cet établissement, fortement endommagé, peine à assurer des soins de qualité à la population locale.
Face à cette situation, les habitants de Kabase lancent un appel pressant aux organisations humanitaires et aux bienfaiteurs pour obtenir une aide similaire à celle de Kyabondo.
L’intervention de Joanither à Kyabondo est une lueur d’espoir pour les déplacés de retour. Mais elle met aussi en évidence l’urgence d’une mobilisation plus large afin de garantir un accès aux soins à toutes les populations touchées par la crise sécuritaire au Nord-Kivu.
Si d’autres organisations emboîtent le pas, les habitants de cette région meurtrie pourraient enfin entrevoir un avenir plus serein.
Rédaction
