Panique à Nyiragongo : Afflux massif de déplacés vers Goma suite à une menace de l’Armée rwandaise
La matinée de ce dimanche 26 janvier a été marquée par une panique généralisée dans le territoire de Nyiragongo, en République démocratique du Congo. Les habitants des agglomérations de Turunga, Buhené, ainsi que de la zone dite Vision 2020 à Kihisi, ont fui massivement leurs localités pour se réfugier dans la ville voisine de Goma.
Selon des témoins sur place, cette fuite précipitée serait due à des attaques imminentes des terroristes de l’Armée rwandaise, signalées depuis la borne frontière numéro 13. Des tirs d’armes lourdes et légères, entendus à proximité de la ville de Goma, auraient amplifié la peur parmi la population.
Les camps de déplacés installés sur les hauteurs de Nyiragongo n’ont pas échappé à cette vague de départs. Ces espaces de refuge temporaire se sont vidés en quelques heures, leurs occupants rejoignant l'exode massif vers Goma.
La ville de Goma, déjà saturée, se voit contrainte de faire face à un nouvel afflux de déplacés. Cette pression démographique accentue les défis logistiques et humanitaires auxquels la cité est confrontée depuis des années, en raison des conflits armés récurrents dans la région.
La veille de ces événements, les rebelles du M23 avaient diffusé une communication menaçant l’armée régulière congolaise (FARDC). Ils leur ont donné un délai de 48 heures pour déposer les armes. Cette déclaration aurait intensifié les tensions, déclenchant un climat d’incertitude et de crainte parmi les populations locales.
Cette situation met en lumière une fois de plus la vulnérabilité des habitants du Nord-Kivu face à l’instabilité sécuritaire. L’afflux de déplacés vers Goma soulève des préoccupations quant à leur prise en charge et à la gestion d’une crise humanitaire qui semble inévitable.
Les autorités locales et les organisations humanitaires sont appelées à agir rapidement pour répondre aux besoins urgents des déplacés. Dans le même temps, un appel à une solution durable au conflit est lancé pour éviter de telles tragédies à répétition.
Gracieux Bazege depuis Goma
