Révision ou changement constitutionnel en RDC : Olivier Kamitatu contredit par… Kamitatu Olivier (Tribune de Thierry Monsenepwo)
« Certains croient que les actes du passé disparaissent, qu’ils sont engloutis par le temps. Mais la vie a cet étrange pouvoir de faire remonter à la surface des souvenirs qu’on aimerait oublier. Et pour Olivier Kamitatu, ancien président de l’Assemblée nationale et un des “13 glorieux” bénéficiaires des largesses de l’Assemblée, l’image qui ressurgit aujourd’hui est plutôt embarrassante, presque caricaturale», a répliqué Thierry Monsenepwo, acteur politique et membre de l'Union Sacrée, aux sorties médiatiques du porte-parole de l'homme d'affaires, Moïse Katumbi, devenu politique et opposant au régime de Kinshasa, rejettant la démarche de la révision constitutionnelle.
Cette question a refait face avec vives politique depuis l'annonce faite par le président de la République démocratique du Congo Félix -Antoine Tshisekedi à partir de Kisangani où il était en mission officielle d'itinérance.
Pour rappel, l'actuelle Constitution avait déjà subi une révision en 2011. C'était sous la présidence de Joseph Kabila. Ceux qui s'y opposent aujourd'hui, avaient soutenu qu'elle soit révisée pour une deuxième fois. Cependant, l'opposition de l'époque n'avait pas voulu. Elle avait rejeté l'idée. Pour elle, il y avait la manœuvre du pouvoir de Joseph Kabila de vouloir se maintenir au-delà de deux mandats.
«Il y a peu, Kamitatu, depuis son piédestal, s’est emporté contre l’initiative du chef de l’État de convier les Congolais à une réflexion sur la Constitution. Une démarche pourtant respectueuse et démocratique. Mais patatras ! Un vieil article de Jeune Afrique de 2010 refait surface, comme pour lui rappeler ses propres contradictions. Il s’avère que cet Olivier Kamitatu-là, fervent apôtre du changement constitutionnel, qualifiait cette même constitution de “petite sœur de la loi fondamentale française”. Et implorait “plus de pouvoir pour le chef de l’état” Ironie du sort ou simple amnésie ?», a raflaichi Thierry Monsenepwo, la mémoire de deux Kamitatu.
Thierry Monsenepwo a souligné que dans cet article, le Kamitatu de 2010 ne mâchait pas ses mots : il réclamait une révision de la Constitution. « Alors, pourquoi celui de 2024 se met-il à démolir l’idée qu’il défendait autrefois ? Serait-ce pour plaire à son nouveau “gourou” Moïse Katumbi ? Ou bien son enthousiasme de 2010 venait-il du confort de son fauteuil de ministre du Plan ? À ce rythme, on se demande quel Kamitatu va encore apparaître en 2030 !», a-t-il renchéri, tout en se questionnant.
Thierry Monsenepwo a indiqué que ces contradictions ne sont que le reflet des acrobaties idéologiques de certains politiciens.
« Le peuple congolais, lui, observe avec un sourire amer. Et pendant que certains pataugent dans ces contradictions grotesques, le chef de l’État, lui, reste fidèle à une vision claire : un Congo bâti par les congolais, pour les congolais, avec une Constitution qui leur ressemble. Car c’est bien cette aspiration que nos ancêtres portaient, et c’est cette prophétie de Lumumba qui guide notre destin national», a-t-il affirmé.
Signalons que pendant ce temps, quelques membres du parti présidentiel font déjà des descentes sur terrain pour sensibiliser sur bon sens de la révision ou changement constitutionnel.
Rédaction