RDC : Me Hugo Bon Nkiambi fustige Joseph Kabila après sa prise de parole
L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, est sorti de son silence, mais ses déclarations font polémique. Plutôt que de défendre les intérêts de la RDC, il semble prendre position en faveur du président rwandais Paul Kagame et de son pays, pourtant accusés par plusieurs rapports internationaux de soutenir activement le M23.
Me Hugo Bon Nkiambi, président de l’Association des Jeunes Professionnels de l’UDPS Tshisekedi, dénonce une prise de position qui, selon lui, dépasse la simple complaisance et traduit un alignement clair avec ceux qui alimentent l’instabilité dans l’Est du pays.
« Après 18 ans d’un régime marqué par la répression, la corruption et l’abandon de l’Est aux groupes armés et aux supplétifs rwandais à travers le mixage et le brassage, Joseph Kabila n’a aucune légitimité pour parler de démocratie », tranche-t-il.
Depuis plusieurs décennies, l’Est de la RDC est en proie à des violences perpétrées par des groupes armés et des interventions étrangères. De nombreux rapports, notamment ceux de l’ONU, pointent du doigt le Rwanda comme soutien majeur du M23, un mouvement rebelle qui déstabilise la région.
Dans ce contexte, la sortie médiatique de Joseph Kabila est perçue comme une tentative de minimiser les responsabilités de Kigali, une posture vivement critiquée par des acteurs politiques et de la société civile.
L’ancien chef de l’État ne s’est pas limité à évoquer le conflit à l’Est. Il a également attaqué la gouvernance de Félix Tshisekedi, allant jusqu’à le qualifier de tyran. Une déclaration qui a suscité de vives réactions.
« S’il qualifie Félix Tshisekedi de tyran, alors lui en était le diable », réplique Me Hugo Bon Nkiambi, soulignant que sous le régime Kabila, la crise sécuritaire en RDC n’a cessé de s’aggraver.
Pour ses détracteurs, Joseph Kabila aurait mieux fait de garder le silence, son bilan en matière de sécurité et de gouvernance restant sujet à controverse. Son intervention relance ainsi un débat houleux sur la responsabilité des anciens et actuels dirigeants congolais face à la situation sécuritaire du pays.
Alors que la RDC continue d’affronter de lourds défis, cette prise de parole ajoute une nouvelle tension à un climat politique déjà électrique.
Rémy Mbuyi
