Élections à la FECOFA : La neutralité de Michy Enyeka, président de la commission électorale, remise en question

À l'approche des élections pour la Ligue de Football Féminin, la Ligue des Jeunes, la LINAFOOT ainsi que la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), des interrogations subsistent quant à la neutralité du président de la commission électorale nationale, Michy Enyeka Bowangalawanga.
Premièrement, lors d’une émission sur Télé Univers, Michy Enyeka a tenu des propos qui ont suscité des débats sur son impartialité. Effectivement, il a déclaré : « Aujourd’hui est la date limite. La date limite de dépôt des candidatures. Les autres questions viendront plus tard. C’est une date que nous avons réaménagée uniquement pour permettre la participation d’un plus grand nombre, car nous avons besoin de sang neuf dans le football congolais. » Bien que ces paroles soient apparemment anodines, elles ont été interprétées de différentes manières.
D'une part, certains y voient une volonté d’encourager de nouveaux candidats à se présenter. D'autre part, d’autres estiment qu’il pourrait s’agir d’une tentative d’imposer un renouvellement générationnel, voire même d’influencer le processus électoral en favorisant certains profils. De ce fait, ces propos soulèvent des questions sur la capacité du président de la commission à garantir une impartialité totale.
De plus, le rôle de Michy Enyeka est celui d’un arbitre impartial du processus électoral. Or, en tenant ce genre de discours, il risque de donner l’impression d’orienter les choses dans une direction particulière, ce qui pourrait remettre en question la transparence des élections. Par conséquent, il est attendu qu’il exprime une neutralité stricte et qu’il se limite à garantir un processus équitable pour tous les candidats.
Par ailleurs, même si son intention était simplement d’encourager la diversité et la participation, il aurait été préférable de formuler ses propos de manière plus neutre afin d'éviter toute ambiguïté. En effet, une communication claire et objective est essentielle pour préserver la confiance des parties prenantes dans le processus électoral.
En conséquence, la communication du président de la commission électorale devrait se concentrer exclusivement sur les aspects organisationnels et réglementaires des élections. Car toute intervention publique qui pourrait prêter à confusion ou être perçue comme un parti pris risque de semer le doute sur sa neutralité.
Il convient de rappeler que les élections pour la LINAFF, la LINAFJ et la LINAFOOT sont prévues les 3, 4 et 5 avril prochains. Ainsi, ces échéances électorales sont cruciales pour l’avenir du football congolais, et il est impératif que le processus soit mené dans un climat de transparence et d’équité.
Rémy Mbuyi