Guerre dans l’Est de la RDC : le GAF exige la fin des hostilités 

À l'occasion de la Journée internationale de la francophonie, le Groupe des Ambassadeurs Francophones (GAF) en République démocratique du Congo (RDC) a, ce 19 mars publié une déclaration conjointe exprimant sa préoccupation face à la situation sécuritaire dans l'Est du pays, tout en réaffirmant son attachement aux principes de souveraineté et d'intégrité territoriale.

Les membres du GAF, représentant des pays aux cultures et histoires variées, ont souligné leur lien particulier avec la RDC, qualifiant le pays de « pays francophone le plus peuplé au monde et aux potentialités culturelles, géostratégiques et économiques immenses ».

Dans leur déclaration, les ambassadeurs ont exprimé leur condamnation des violations de la souveraineté congolaise, attribuant le soutien de la force de défense rwandaise aux rebelles du M23. Ils ont décrit la situation comme une « dégradation sécuritaire rapide », citant notamment la prise de Goma et Bukavu, respectivement le 28 janvier et le 14 février 2025, par les rebelles, et les conséquences humanitaires qui en résultent. Les ambassadeurs ont déclaré : « Les violations des droits humains, comme les violences sexuelles contre les femmes et le recrutement forcé d'enfants soldats, sont inacceptables ».

Face à cette situation, le GAF a appelé à une cessation immédiate des hostilités et a exigé « le retrait du M23 de toutes les zones occupées illégalement », ainsi que le démantèlement des administrations parallèles mises en place par le mouvement rebelle. Ils ont également demandé aux forces étrangères « de se retirer immédiatement et sans condition du territoire congolais » et de cesser tout soutien aux groupes armés.

Soutenant les initiatives diplomatiques en cours, le GAF a salué les efforts déployés par la SADC, l'EAC et l'Angola dans les cadres des processus de Luanda et de Nairobi. Ils ont insisté sur la nécessité d'un « cessez-le-feu préalable à des pourparlers sincères entre la RDC et le Rwanda ». Selon la déclaration, « le dialogue est essentiel pour parvenir à une solution durable et pacifique, à même de mettre fin à un conflit qui a trop endeuillé la population congolaise ».

Enfin, les ambassadeurs ont encouragé la mise en place d'instruments régionaux de traçabilité pour lutter contre l'exploitation illégale des ressources naturelles, tout en réitérant leur solidarité avec la population congolaise, « première victime de cette crise ».

Guy Mafuta