Paix RDC-Rwanda : Tshisekedi mise sur une dynamique nouvelle impulsée par Washington

Dans la région instable de l'Est congolais, le président Félix Tshisekedi voit dans la récente médiation américaine une opportunité historique de paix. Ce jeudi 26 juin, il a salué le rôle de l'ancien président américain Donald Trump dans l'avancée des pourparlers entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, une implication jugée décisive à la veille de la signature officielle d'un accord de paix entre les deux pays.

Dans une interview exclusive accordée à Hariana Verás Victória, correspondante permanente à la Maison Blanche pour l'Afrique, le président congolais a estimé que cette médiation marquait un tournant dans un conflit vieux de trente ans. « Il s'agit d'une prise de conscience au sein de l'administration américaine sur un conflit qui dure depuis environ 30 ans et qui a fait des millions de victimes », a-t-il expliqué, mettant en lumière l'importance de ce nouvel élan diplomatique.

La signature de l'accord, prévue ce vendredi 27 juin à Washington, réunira les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais. Félix Tshisekedi en attend un signal fort pour entamer un processus de désescalade dans la région. « Cet accord vise avant tout à mettre fin à la guerre et à obtenir le retrait inconditionnel des groupes armés », a-t-il déclaré, soulignant l'importance d'un engagement commun des deux pays.

Pour le chef de l'État congolais, les défis restent immenses. Au-delà des questions militaires, le conflit s'ancre, selon lui, dans une lutte pour les ressources du pays. « Il faut aussi résoudre cette guerre qui est fondamentalement une guerre économique », a-t-il averti, appelant à des solutions durables capables d'attaquer les racines du problème.

Prudent dans son optimisme, Tshisekedi a tenu à rappeler que l'accord en soi ne suffit pas à garantir une paix durable. « Il n'y a rien de magique dans cet accord », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d'un engagement continu. Pour lui, ce processus n'est que le début d'un travail de fond, alimenté par « une lucidité nouvelle dans les cercles de pouvoir à Washington face à une crise humanitaire souvent ignorée sur la scène internationale ».

ST