Maï-Ndombe : Les enseignants menacent de paralyser la rentrée scolaire

À quelques jours de l’ouverture officielle de l’année scolaire, l’ombre d’un mouvement de grève plane sur le Maï-Ndombe. Fatigués par des années de promesses non respectées, les enseignants brandissent la menace d’un arrêt de travail si leurs revendications prioritaires ne sont pas prises en compte.

L’intersyndicale de la province éducationnelle Maï-Ndombe 3 a officiellement déposé un préavis de grève lors de son assemblée générale, tenue jeudi dernier dans la cité de Nioki. Les enseignants exigent des mesures immédiates pour éviter un blocage complet du système éducatif à l’orée de la nouvelle année académique.

Parmi leurs demandes figurent la délocalisation du paiement des salaires de la Caritas vers une institution financière plus fiable, ainsi que la mise en œuvre intégrale de l’accord de Bibwa, conclu en avril 2024, qui prévoit la mécanisation et la budgétisation des enseignants non rémunérés et des nouvelles unités. Ils réclament également une augmentation significative des salaires, la création d’une mutuelle de santé provinciale, ainsi qu’une retraite digne pour les enseignants éligibles.

Cette fronde ne se limite pas à la province Maï-Ndombe 3. Les enseignants de la province éducationnelle Maï-Ndombe 1 ont, eux aussi, annoncé un préavis de grève en début de semaine. Leur revendication phare est un salaire minimum de 500 dollars américains, illustrant l’ampleur des difficultés sociales et financières rencontrées par le corps enseignant.

La balle est désormais dans le camp des autorités provinciales et nationales. Face à cette mobilisation inédite, qui menace de paralyser l’école sur l’ensemble du Maï-Ndombe, il devient urgent de transformer les promesses en actions concrètes. L’avenir de milliers d’élèves et la stabilité du système éducatif dépendent de la capacité des décideurs à répondre aux besoins fondamentaux des enseignants. Le compte à rebours avant la rentrée scolaire est lancé.

Gracieux Bazege