Situation sécuritaire dans l'Est de la RDC : Plus d'un million d'élèves privés d'école au Nord et Sud-Kivu à cause de l'insécurité

La crise sécuritaire persistante dans les provinces du Nord et Sud-Kivu a un impact alarmant sur l’éducation. Selon le rapport présenté au Conseil des ministres par la Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, plus de 1,1 million d’élèves sont en rupture de scolarité en raison de l’insécurité grandissante.
Le rapport indique que 2.594 écoles ne sont plus opérationnelles, dont 1.483 au Nord-Kivu et 1.111 au Sud-Kivu. Parmi elles, 35 établissements ont été détruits, 45 ont perdu tout leur mobilier, les bancs ayant été utilisés comme bois de chauffe, et plus de 50 écoles sont occupées par des groupes armés ou des déplacés internes. Plus grave encore, une école a même été transformée en cimetière.
Dans la ville de Goma, la situation est particulièrement préoccupante. La psychose collective liée à l’insécurité empêche une reprise normale des cours. Des cas de recrutement forcé d’élèves par des groupes armés ont également été signalés, mettant en péril l’avenir de nombreux enfants.
Mesures pour garantir la continuité de l’apprentissage
Face à cette catastrophe éducative, la Ministre d’État a détaillé les actions entreprises pour assurer la protection des élèves et la continuité de l’enseignement. Parmi elles :
Une campagne de sensibilisation à la citoyenneté active, afin d’inciter les communautés locales à protéger les écoles et défendre le droit à l’éducation ;
Le renforcement des mesures de sécurité autour des établissements scolaires.
La ministre d'État Raissa Malu a également plaidé pour une mobilisation du gouvernement et des partenaires internationaux afin d’empêcher l’effondrement du système éducatif dans ces provinces ravagées par la violence.
Le Conseil des ministres a pris acte de ce rapport et appelle à une réponse concertée et renforcée pour faire face à cette crise. Alors que l’éducation est un droit fondamental, la situation actuelle au Nord et Sud-Kivu menace l’avenir d’une génération entière d’élèves.
Les acteurs de la société civile et les organisations internationales sont appelés à soutenir les actions en cours pour protéger les écoles et assurer une éducation de qualité, même en période de crise.
Cedrick Katay Kalombo