Messe Historique à Twa : Un pas crucial vers la paix entre Teke et Yaka

Le village de Twa, niché à une dizaine de kilomètres de Masiambio dans la province du Maï-Ndombe, a été le théâtre ce dimanche d'un événement profondément symbolique : une grande messe de réconciliation. Cette célébration a réuni les communautés Teke et Yaka, longtemps déchirées par des tensions intercommunautaires dans l'espace du Grand Bandundu.

Organisée conjointement par l'Église catholique de Masiambio et l'état-major des opérations militaires NGEMBA, cette messe s'inscrit dans une dynamique résolue de paix durable et de "vivre-ensemble". Les Forces armées de la RDC (FARDC) jouent un rôle moteur dans cette initiative. Le général-major Moyo Rabbi Richard, commandant de l'axe Bagata-Kwamouth, a personnellement assuré le soutien logistique, permettant aux fidèles des deux communautés de se rassembler dans une atmosphère de fraternité retrouvée.

Des délégations du village voisin de Shomaku, majoritairement composées de chrétiens catholiques, ont également fait le déplacement pour s'associer à cette prière collective. La cérémonie a été marquée par des chants édifiants, des homélies poignantes et des gestes significatifs de réconciliation, créant un moment d'intense émotion pour tous les participants.

Au cœur de la célébration, les paroles du prêtre ont résonné avec force : « Il est temps que les enfants du Grand Bandundu déposent les rancunes et se tiennent la main pour reconstruire l'avenir. » Ces mots ont été accueillis avec une émotion palpable par les habitants, civils comme militaires, présents dans l'assemblée.

Cette rencontre historique à Twa est la deuxième d'une série d'initiatives de paix orchestrées par les FARDC dans le territoire de Kwamouth. L'objectif est clair : restaurer la confiance et abattre les barrières de méfiance qui ont divisé les « frères ennemis » Teke et Yaka.

Tous les regards sont désormais tournés vers les prochaines étapes de ce processus de paix. L'espoir est grand que le dialogue finisse par faire taire définitivement les armes et ouvrir la voie à une ère de coexistence pacifique et harmonieuse dans le Grand Bandundu.

Gracieux Bazege