RDC-Rwanda : Un sénateur rwandais sous le feu des critiques après des propos choquants sur les femmes congolaises
Les tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda se ravivent après une déclaration controversée du sénateur rwandais Evode Uwizeyimana. Ce dernier a tenu des propos jugés inacceptables, affirmant que "les femmes congolaises ne sont pas trop belles pour être violées par les RDF", une déclaration qui a immédiatement suscité l’indignation en RDC et au-delà.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a vivement réagi sur son compte X, condamnant fermement ces propos. Il a dénoncé une rhétorique qui, selon lui, "cautionne la violence sexiste et le viol", rappelant que l’usage du viol comme arme de guerre par les RDF/M23 a dévasté la vie de nombreuses femmes congolaises. Dans son message, Patrick Muyaya a également mis en cause l’absence de sanctions contre le sénateur au sein du régime rwandais, soulignant que ces propos reflètent un "problème systémique plus profond" et exigeant des excuses publiques.
Ces propos interviennent dans un contexte déjà tendu entre la RDC et le Rwanda, accusé d’appuyer le groupe armé M23, responsable de nombreuses exactions dans l’est du Congo. Le gouvernement congolais a souvent dénoncé le rôle de Kigali dans la déstabilisation du pays, et cette nouvelle polémique ne fait qu’exacerber les différends.
L'indignation suscitée par les propos du sénateur Uwizeyimana est d'autant plus forte que ce dernier s’était déjà illustré par des actes de violence dans le passé. En 2020, alors qu'il était ministre de la Justice au Rwanda, il avait agressé une femme agent de sécurité. Malgré l’indignation qu’avait provoquée cet incident, il n’a jamais été inquiété par la justice rwandaise. Cette impunité renforce les critiques sur le régime de Kigali, accusé de protéger des personnalités aux comportements répréhensibles.
Face à l’ampleur de la polémique, la RDC pourrait exiger des explications officielles de la part du gouvernement rwandais. Mais au-delà des mots, cette affaire illustre une fois de plus la complexité des relations entre les deux pays et la nécessité d’une réponse ferme face aux discours de haine et aux violences perpétrées dans la région.
Rédaction
