Berlin : La RDC appelle à une coalition internationale pour pacifier l’Est

En marge de la conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix qui se tient à Berlin, la République démocratique du Congo (RDC) a lancé un appel appuyé en faveur d’une mobilisation internationale urgente pour mettre fin à l’instabilité chronique dans l’Est du pays. La délégation congolaise, conduite par le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Guy Kabombo, a placé la crise du Kivu et de l’Ituri au centre des discussions diplomatiques.

« Nous ne pouvons pas construire la paix seuls », a affirmé Guy Kabombo, qui a mené une série de rencontres de haut niveau pour attirer l’attention des partenaires internationaux sur la gravité de la situation sécuritaire. Accompagné de la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, le ministre a plaidé pour « une solidarité concrète et immédiate » en faveur de la RDC, confrontée à la résurgence des groupes armés.

Au cœur des échanges avec les responsables onusiens, dont la Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, Bintou Keita, figure l’avenir de la MONUSCO. Kinshasa insiste sur une approche réaliste de la transition post-Monusco, fondée sur « le renforcement des capacités nationales et la prise en main progressive de la sécurité par les forces congolaises ».

Deux rendez-vous diplomatiques majeurs ont ponctué cette journée berlinoise : le ministre congolais de la Défense a rencontré son homologue allemand Boris Pistorius, ainsi que le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul. « L’Allemagne est disposée à accroître sa coopération avec la RDC, en particulier dans la formation militaire, la réforme du secteur de la défense et l’appui aux opérations de paix », a déclaré M. Pistorius à l’issue de l’entretien.

Pour Kinshasa, l’enjeu est désormais d’obtenir des engagements fermes pour accélérer la modernisation de l’armée congolaise et assurer la stabilité dans les zones en conflit. « La paix ne se négocie pas à distance. Elle se construit avec des partenaires solides sur le terrain », a rappelé Thérèse Kayikwamba, insistant sur l’importance d’un soutien opérationnel accru.

Cette offensive diplomatique s’inscrit dans une stratégie plus large menée par la RDC pour faire de la question sécuritaire une priorité internationale. À travers cette démarche à Berlin, Kinshasa espère rallier davantage d’alliés et transformer les discours de solidarité en actes concrets pour enrayer la spirale de violence dans l’Est du pays.

ST