Lomami : Deux députés provinciaux dans la tourmente après une violente altercation
Un climat de tension secoue l’Assemblée provinciale de Lomami après une altercation musclée ayant impliqué deux députés membres du Bureau. Les faits, qualifiés de "graves" par le ministère de la Justice, ont poussé les autorités judiciaires à intervenir sans délai, invoquant une situation de flagrance qui permet de contourner l’immunité parlementaire.
Dans un communiqué officiel, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux a affirmé avoir donné "injonction au Procureur général près la Cour d’appel de Kabinda d’ouvrir une enquête judiciaire". La décision intervient suite à une alerte de ses services compétents concernant un "incident grave impliquant des élus provinciaux". Le ministère insiste : "La justice ne fera aucune exception".
Si les noms des députés ne sont pas encore officiellement dévoilés, plusieurs sources affirment qu’il s’agirait de figures influentes de l’hémicycle local. Dans les rues de Kabinda, la population s’indigne. "L’Assemblée n’est pas un ring de boxe", lance un habitant choqué par la tournure des événements. L’image des institutions locales, déjà fragilisée, en sort davantage écornée.
Au-delà de l'incident, cette affaire ravive le débat sur la moralisation de la vie politique en RDC. "Les Congolais veulent des représentants exemplaires, pas des acteurs de scènes de violence", déplore un juriste de Mbuji-Mayi. Pour beaucoup, cet épisode illustre un manque persistant de discipline et de responsabilité chez certains élus.
Alors que l’enquête suit son cours, le ministère de la Justice réaffirme sa volonté de faire respecter la loi sans distinction. "Au regard de la gravité des faits, la justice agira en toute impartialité", conclut le communiqué. Une déclaration qui se veut à la fois un avertissement aux élus et un signal fort en faveur d’une gouvernance éthique.
Siméon Tuendele
