RDC: Les FARDC accuse un député provincial de diffamation et de soutien indirect à la Rébellion Mobondo

6 Mai 2025 - 12:03
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RDC: Les FARDC accuse un député provincial de diffamation et de soutien indirect à la Rébellion Mobondo

Un tonnerre d'indignation a retenti au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) suite à un virulent communiqué de presse publié hier, accusant l'honorable David BISAKA KEZEZA, député provincial du Maï-Ndombe, de propager des allégations "mensongères et diffamatoires" à l'encontre de l'armée nationale

Le porte-parole des Opérations NGEMBA, Antony MUALUSHAYI, a exprimé avec véhémence le "plus grand indignation" des FARDC face aux sorties médiatiques du député, qu'il qualifie de "populistes" et visant à "jeter le discrédit" sur l'institution militaire.

Au cœur de cette vive controverse se trouve l'affirmation catégorique des FARDC niant l'existence d'un "prétendu cachot souterrain" au village Twa, situé dans le secteur de Batéké. 

MUALUSHAYI a dénoncé ce propos comme un "mensonge grossier" s'inscrivant dans une "campagne de désinformation" orchestrée, selon lui, pour "détourner l’attention de l’opinion sur les véritables auteurs des violences dans la région, à savoir les insurgés Mobondo."

L'accusation portée par les FARDC prend une tournure particulièrement grave en suggérant que l'honorable BISAKA KEZEZA "semble défendre ouvertement" les insurgés Mobondo depuis le début du conflit dans le territoire de Kwamouth. Le communiqué insiste sur le fait que le député attribue "systématiquement" à l'armée les exactions perpétrées par cette rébellion. En contrepoint, les FARDC affirment que "la population civile, elle, sait pertinemment que nos militaires n’imposent ni taxes ni prélèvements illégaux aux cultivateurs dans l’espace Grand Bandundu."

Le porte-parole des Opérations NGEMBA a rappelé avec fermeté à l'élu du Maï-Ndombe sa responsabilité de représenter "l’ensemble des communautés de sa province et non se faire le porte-voix d’un seul groupe engagé dans un conflit armé." Selon les FARDC, en "protégeant indirectement les rebelles Mobondo, responsables de massacres quotidiens," l'honorable BISAKA KEZEZA mettrait "en péril la paix et la sécurité de ses concitoyens."

Dans un contexte régional déjà marqué par une instabilité persistante, ces accusations jettent une lumière crue sur les dynamiques complexes à l'œuvre dans le Maï-Ndombe. Elles soulèvent des questions fondamentales sur le rôle des acteurs politiques locaux face aux conflits armés et sur la confiance entre les institutions de l'État et les représentants du peuple.

Face à ces allégations, les FARDC ont réaffirmé leur "engagement à poursuivre sans relâche les combattants Mobondo, malgré le soutien que ces derniers reçoivent de certains acteurs politiques locaux." Le communiqué se conclut sur une note sans équivoque, stipulant qu'"aucun individu, quel que soit son statut, n’a le droit de s’allier à une rébellion pour satisfaire des intérêts égoïstes."

Cette escalade verbale entre l'armée et un élu provincial pourrait avoir des répercussions significatives sur la situation sécuritaire et politique dans la région du Grand Bandundu. Il reste à voir quelles seront les réactions de l'Assemblée Provinciale du Maï-Ndombe et des autorités nationales face à ces graves accusations. L'opinion publique, quant à elle, attend des clarifications et des preuves substantielles pour démêler le vrai du faux dans cette affaire potentiellement explosive.

Gracieux Bazege

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