RDC : Deux navires en vue pour relancer la flotte maritime depuis le Kongo-Central

La République démocratique du Congo s’apprête à franchir une nouvelle étape vers la reconquête de sa souveraineté logistique. Deux navires devraient être acquis prochainement afin de relancer la flotte nationale, disparue depuis plusieurs années. C’est ce qu’a annoncé Lambert Mende, président du Conseil d’administration des Lignes Maritimes Congolaises (LMC), lors d’une visite officielle au gouverneur du Kongo-Central, Grâce Bilolo.

LMC, entreprise publique jadis dotée de dix navires de haute mer, ambitionne aujourd’hui de retrouver sa place dans l’économie maritime régionale. « Nous sommes en procédure d'acquisition de deux unités flottantes dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail de notre direction provinciale », a expliqué Lambert Mende, soulignant la volonté de renouveau au sein de la société.

Pour l’ancien ministre, l’abandon de la flotte congolaise est une erreur stratégique aux lourdes conséquences. « C’est une infraction aux règles de fonctionnement d'une société commerciale du portefeuille de l'État congolais », a-t-il dénoncé, appelant à une mobilisation rapide pour réparer cette défaillance.

Le gouvernement central semble avoir entendu cet appel. Il s’est engagé à soutenir la relance de la compagnie à travers un geste fort : « Le gouvernement actuel s'est engagé à confier à LMC la perception des droits de trafic maritime comme sa contribution pour réparer cette faute historique », a assuré M. Mende.

Le choix du Kongo-Central comme point de départ de cette relance n’est pas anodin. Avec son ouverture sur l’océan Atlantique, cette province joue un rôle clé dans le commerce extérieur de la RDC. Le renforcement de la présence maritime dans cette région devrait ainsi permettre d’optimiser les opérations portuaires et d’accélérer les échanges internationaux.

Au-delà de la relance de LMC, cette initiative s’inscrit dans un projet plus vaste de réhabilitation des entreprises publiques en RDC. À travers cette démarche, les autorités veulent faire de la logistique un levier de développement économique et repositionner le pays comme un acteur maritime incontournable sur le continent.

Siméon Tuendele