8 Mars en RDC : Judith Suminwa Tuluka appelle à une mobilisation nationale face à la crise sécuritaire

Alors que la République démocratique du Congo traverse l'une des périodes les plus critiques de son histoire récente, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a saisi l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes pour adresser un message fort à la nation. Lors d’un culte œcuménique organisé ce samedi 8 mars au Palais du Peuple à Kinshasa par le ministère du Genre, Famille et Enfants, elle a insisté sur la nécessité d’une solidarité nationale face à l’agression rwandaise et aux défis sécuritaires qui frappent l’Est du pays.

Dans un contexte marqué par les violences persistantes au Nord-Kivu et en Ituri, la cheffe du gouvernement a rendu hommage aux soldats congolais et aux combattants Wazalendo engagés dans la défense du territoire national. « En ce jour où nous célébrons les droits des femmes, nous pensons avant tout à ceux et celles qui se battent pour la survie de notre nation. Votre sacrifice n’est pas vain. La nation vous doit reconnaissance et soutien », a-t-elle déclaré.

Cet appel intervient alors que les hostilités s’intensifient, mettant à rude épreuve les forces armées et aggravant la crise humanitaire qui touche des milliers de civils.

Si la Journée du 8 mars est traditionnellement consacrée aux avancées en matière de droits des femmes, Judith Suminwa Tuluka a tenu à rappeler leur rôle crucial dans la résilience du pays. Victimes des conflits, mais aussi artisanes de la paix et du développement, les femmes congolaises restent au cœur du combat pour une RDC stable et prospère. « Nous devons nous inspirer de leur courage et de leur détermination. Aujourd’hui plus que jamais, la solidarité nationale est notre meilleure arme pour surmonter les épreuves », a-t-elle insisté.

Au-delà des discours, la Première ministre a exhorté les Congolais à renforcer leur engagement patriotique face aux menaces extérieures et aux divisions internes. Dans un climat de tensions grandissantes, son message résonne comme un appel à la cohésion et à la mobilisation collective pour la défense des intérêts nationaux. Alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante, cette journée du 8 mars n’a pas seulement été une commémoration, mais un rappel de l’urgence de bâtir un front uni face aux défis qui secouent la RDC.

C.K.K