Tensions à l'Université de Kisangani : Les scientifiques face à la répression policière

L'université de Kisangani (UNIKIS) est, ce jeudi, 22 mai 2025, le théâtre d'une situation tendue alors que les personnel scientifiques prévoyaient de manifester pacifiquement pour réclamer la transparence, la justice et la responsabilité dans la gestion de leur université. Ce rassemblement, qui visait à exprimer des préoccupations sur la gouvernance et les décisions prises au sein de l'institution, a été contrarié par une forte présence policière sur le campus.
Dès le matin, les enseignants et chercheurs ont été surpris de constater que des agents des forces de l'ordre étaient déployés devant l'amphithéâtre principal de l'université. Cette mesure a suscité des inquiétudes parmi les membres du personnel, qui avaient prévu un rassemblement pacifique pour faire entendre leurs voix.
Les raisons de cette manifestation sont liées à des griefs persistants concernant la gestion financière (d'où l'on estime une somme de 41.000$ disparus) et administrative du comité Bongilo, qui, selon des sources internes, les vols en redondance et sans explications claires sur le fait, qui fait l'objet de ternir l'image de cet alma mater. Le personnel scientifique a exprimé sa frustration face à ce qu'ils considèrent comme un manque de transparence et de communication au sein de la direction.
La présence policière, perçue comme une tentative d'étouffer le mouvement, a intensifié les tensions sur le campus. Les membres du personnel ont dénoncé cette intervention, soulignant que leur intention était de s'exprimer de manière pacifique et constructive.
Les manifestations pacifiques sont un droit fondamental, et leur entrave soulève des questions sur la liberté d'expression et le droit de réunion au sein des institutions académiques. Face à cette situation, les responsables universitaires et les autorités locales sont appelés à dialoguer avec le personnel afin de trouver des solutions appropriées aux préoccupations exprimées.
Soulignons que la situation à l'Université de Kisangani met en lumière des enjeux cruciaux concernant la gestion académique et les droits des personnels. Il est essentiel que les autorités respectent le droit à la protestation pacifique tout en cherchant à instaurer un climat de confiance et de dialogue entre les différentes parties prenantes.
Matthieu KINGANDA