Ituri: Les FARDC somment la milice de Thomas Lubanga de déposer les armes

L'armée congolaise, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), intensifie sa pression sur la Convention pour la Révolution Populaire (CRP), une milice opérant aux abords du lac Albert et associée à l'ancien chef de guerre Thomas Lubanga. Ce jeudi 19 juin, les FARDC ont lancé un ultimatum clair à ce groupe armé : reddition immédiate ou riposte militaire implacable.

Le message, délivré par le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du secteur opérationnel en Ituri, est sans équivoque : « Le pardon est encore possible, mais la tolérance zéro demeure envers les perturbateurs de la paix ». Les autorités militaires exigent une reddition « sans la moindre condition » de la CRP, active dans un territoire de Djugu déjà lourdement affecté par les violences intercommunautaires.

La CRP est régulièrement accusée par les FARDC d'être un facteur majeur d'insécurité chronique dans cette région stratégique du nord-est congolais. Ses activités sont perçues comme un obstacle significatif aux initiatives de stabilisation locales et nationales. L'armée estime que l'heure n'est plus à la négociation, mais à l'action décisive.

Le gouverneur militaire de l'Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya N'kashama, supervise personnellement les opérations. Sous son commandement, plusieurs localités ont été reprises aux mains des rebelles. Des combattants ont été capturés et d'autres se sont rendus, a précisé le lieutenant Ngongo, soulignant l'efficacité de la récente campagne militaire.

Dans une province que les acteurs humanitaires considèrent comme l'une des plus instables du pays, l'offensive des FARDC est un signal fort de la détermination de l'État congolais à restaurer son autorité sur l'ensemble du territoire. La stratégie semble combiner une pression militaire soutenue avec une ouverture à une solution pacifique pour les insurgés.

« Les rebelles encore actifs doivent choisir entre la paix ou la force », a martelé le lieutenant Ngongo. Ce choix lourd de conséquences pourrait bien déterminer l'avenir immédiat de l'Ituri, une province qui, malgré ses blessures encore ouvertes, aspire à tourner définitivement la page des conflits armés.

ST