Ituri : Tracasseries incessantes sur l'axe Apodo-Mambasa, un cri d'alarme à l'attention des autorités

L'ONG DH CPDH tire la sonnette d'alarme quant à la situation préoccupante qui prévaut sur l'axe routier Apodo-Mambasa, dans le territoire de l'Ituri. Par la voix de Faustin Vahamwithi, l'organisation dénonce une gestion du territoire qui semble ignorer son appartenance à la République Démocratique du Congo, et interpelle les autorités sur le développement des infrastructures routières dans l'est du pays.
Les usagers de ce tronçon sont victimes de tracasseries répétées de la part de divers services de sécurité, notamment les gardes du parc, les FARDC, la DGRPI, la PCR et Transcom.
Ce lundi 12 mai, le coordonnateur de l'ONG DH CPDH a spécifié qu'un motard est contraint de s'acquitter de sommes importantes à chaque barrière érigée par ces différents services, et ce, même en présentant des documents de bord en règle.
De plus, tous les passagers empruntant cet axe sont systématiquement soumis au paiement de 2000 francs congolais par barrière sous le prétexte de "frais de sécurité", et leurs bagages font l'objet de fouilles régulières.
Aggravant ces exactions, les détenteurs de marchandises ou d'objets neufs sont sommés de présenter des factures. En l'absence de ces justificatifs, leurs biens sont purement et simplement confisqués.
"Excellence Monsieur le Gouverneur de l'Ituri, honorables députés, chers membres de la société civile et forces vives de l'Ituri, chers collègues défenseurs des droits humains, par cette note, nous tenons une fois de plus à vous rappeler les mauvais traitements infligés à votre population par des individus dont le seul objectif est l'enrichissement personnel.
Votre silence est interprété par les victimes comme une possible complicité, alors que nous espérons qu'il n'en est rien. Ces profiteurs exploitent la vulnérabilité d'une population empruntant une route en état de délabrement avancé, profitant notamment du manque de réseau téléphonique et de l'absence de connexion internet dans une grande partie de la zone," déplore notre source.
En conséquence, l'ONG DH CPDH appelle les autorités militaires à prendre des mesures énergiques pour démanteler ces réseaux d'extorsion.
Juvenal Bulemo