RDC : Constant Mutamba menace de “peine de mort” quiconque relaierait les informations sur le M23 et ses alliés

Le soleil accablant sur Kinshasa ce 09 janvier 2025, lorsque le tweet du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a fait l'effet d'une bombe sur l'espace public virtuel RD Congolais. Les habitants de la capitale, encore engourdis par le sommeil, ont été secoués par l'annonce de ce brave ministre, avec un ton ferme, et plein de volonté de plaire à sa hiérarchie : « Tout acteur politique, de la société civile, journaliste, religieux, qui relaiera les activités de l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23, subira désormais la rigueur de la loi (PEINE DE MORT). Notre intégrité territoriale ne se marchande pas.»

Cette déclaration, aussi brutale qu'inattendue, a plongé la nation dans un état de choc. Les discussions animées ont envahi les rues, les marchés et les salons. Les visages sont marqués par l'inquiétude et la confusion. Comment en est-on arrivé là ? La menace de la peine de mort pour ceux qui propageraient des informations favorables aux forces ennemies semblait irréelle, presque dystopique.

Dans les bureaux des rédactions, les journalistes se regardent, incrédules. La liberté d'expression, déjà fragile, vient de subir un coup sévère. Les téléphones n'arrêtent pas de sonner, les rédacteurs en chef tentent de comprendre les implications de cette nouvelle directive. Certains voient dans cette mesure une nécessité pour protéger la souveraineté nationale, d'autres y voient une tentative de museler toute forme de dissidence.

Pendant ce temps, à l'Est du pays, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants Wazalendo célèbrent une victoire stratégique. La reprise de Masisi centre, une région clé du Nord-Kivu, était un symbole de la détermination du gouvernement à restaurer la paix et la sécurité. « Bravo à nos FARDC et WAZALENDO pour la reprise de MASISI. L'ennemi est en débandade», a-t-il ajouté le ministre Mutamba dans son tweet.

Mais cette victoire militaire est éclipsée par la menace de la peine de mort. Les discussions sur la bravoure des soldats sont désormais reléguées au second plan, tandis que la nation tente de digérer l'annonce du ministre. Les réactions sont mitigées. Certains applaudissent la fermeté du gouvernement, estimant qu'elle est nécessaire pour dissuader toute collaboration avec les forces ennemies. D'autres, cependant, expriment des préoccupations quant à la liberté d'expression et aux droits de l'homme.

La communauté internationale, elle aussi, observe de près l'évolution de la situation en RDC. Les appels à une solution pacifique et diplomatique se multiplient, tandis que les efforts pour stabiliser la région se poursuivent. La reprise de Masisi centre par les FARDC et les Wazalendo est un pas important vers la restauration de la paix, mais le chemin reste semé d'embûches.

La déclaration du ministre Mutamba reflète la détermination du gouvernement congolais à défendre son territoire contre toute ingérence étrangère. La menace de la peine de mort pour ceux qui relaieraient les activités des forces ennemies est une mesure drastique qui montre la gravité de la situation et la volonté des autorités de protéger l'intégrité territoriale de la RDC. La nation, quant à elle, reste suspendue, entre espoir et incertitude, face à un avenir encore incertain.

Guyvenant Misenge