RDC : Kinshasa renforce la réglementation sur les chiens de race après une nouvelle tragédie
En réponse à un incident tragique survenu récemment dans le quartier Bibwa 3, où une fillette de 12 ans a été mortellement attaquée par un chien de race Pitbull, les autorités de Kinshasa ont décidé de renforcer les mesures de contrôle sur la possession de chiens de race. Le ministre provincial de la Santé, Patricien Gongo, a annoncé qu'une circulaire sera signée pour interdire la possession de chiens de race sans certificat préalable.
Ce n'est pas la première fois que la capitale congolaise est le théâtre d'un tel drame. En février 2022, un bébé d'un an et sept mois avait été attaqué mortellement par un Pitbull, provoquant une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. À l'époque, des mesures avaient été prises pour interdire l'élevage de chiens de race, mais le suivi de ces décisions a été insuffisant, selon les autorités locales.
Le ministre Gongo a souligné que la possession de chiens de race, tels que les Bergers allemands, nécessite des ressources financières importantes pour leur alimentation et leur entretien. «Ces chiens demandent une alimentation spécifique et coûteuse, ce qui n'est pas toujours respecté à Kinshasa», a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que les propriétaires doivent être financièrement capables de subvenir aux besoins de leurs animaux de compagnie.
Pour éviter de nouveaux incidents, les autorités de Kinshasa prévoient une campagne de sensibilisation intensive. «Nous allons beaucoup communiquer pour expliquer à nos concitoyens que cette mesure vise à prévenir des tragédies», a affirmé Gongo. Le bourgmestre de la N’sele, Franck Mbo Nzolameso, a également confirmé que la police est intervenue pour sécuriser le lieu du drame et que des mesures d'assainissement ont été prises.
Les autorités appellent à la responsabilité des propriétaires de chiens de race et insistent sur l'importance de respecter les nouvelles réglementations pour garantir la sécurité de tous les citoyens. «Cette fois-ci, nous veillerons à ce que les mesures soient strictement appliquées pour éviter de nouvelles pertes humaines», a conclu le ministre Gongo.
Guyvenant Misenge
