RDC: « La signature d'un document ne suffit pas à guérir un pays blessé dans sa chair» (Martin Fayulu )

Dans un discours adressé à la nation, à l'occasion de la 65° anniversaire de l'indépendance de la République démocratique du Congo , Martin Fayulu figure emblématique de l'opposition a salué l'accord de paix signé à washington entre le gouvernement de Kigali et celui de Kinshasa , tout en rappelant la gravité de la situation sécuritaire dans l'est du pays, qui ne doit pas se résumer qu'à la signature d'un document, il estime que un véritable dialogue national inclusif peut faire sortir le pays du chaos où il se trouve.
Dans un discours marqué d'un esprit nationaliste, l'ancien candidat à la présidentielle a articulé son allocution sur les causes profondes du conflit congolais, notamment la fragilité des institutions , la militarisation de la vie politique, l'abandon des populations également les simplistes du conflit en cours , notamment la question des FDLR , selon lui l'agression ne peut pas être camouflée sous les justifications sécuritaires fallacieuses appellant à la même occasion la communauté internationale à faire appliquer les résolutions pertinentes , comme celle du 2773 du conseil de sécurité de l'ONU.
Peignant un tableau funèbre de la situation sécuritaire - de l'Est au Bandundu Martin Fayulu déplore une crise humanitaire aux proportions alarmantes : plus de 25 millions de congolais nécessitant une aide d'urgence , des millions de déplacés internes , une malnutrition galopante chez les enfants.
Pour cette figure de l'opposition congolaise, l'heure est venue de reconstruire la confiance entre les citoyens et leurs institutions , loin de clivages politiques, à cet effet il a proposé l'organisation d'un dialogue national avec à sa tête, les figures morales et spirituelles du pays, loi des calculs electoristes.
" Il faut penser nos plaies , dire nos vérités et rebâtit ensemble une vision commune " a-t-il insisté , révélant avoir initié des discussions notamment avec le président Félix tshisekedi , 5 juin dernier.
Le président du parti ECIDE a terminé son message par un appel solennel au patriotisme et à l'unité. En faisant référence à l'article 63 de la constitution congolaise : défendre la patrie en cas de dangeux. L'histoire nous regarde , a-t-il conclu. Ne cédons pas l'égoïsme politique. Servons la République avec dignité.
ST