30 juin 2025 : Le Président Tshisekedi trace la voie d’un Congo souverain, pacifié et tourné vers l’avenir

À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a prononcé une allocution solennelle depuis la capitale, marquée par des annonces historiques et un discours empreint de gravité, de fierté et de projection stratégique. Ce rendez-vous annuel, hautement symbolique, a pris cette année une tournure singulière, sur fond d’avancées diplomatiques majeures, d’ambitions économiques affirmées et d’un engagement renouvelé envers la souveraineté nationale.
Une paix historique avec le Rwanda : un tournant dans l’histoire contemporaine du Congo
L’élément majeur du discours présidentiel aura été l’annonce d’un accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda, sous les auspices des États-Unis. Ce texte, présenté comme « historique » par le Chef de l’État, vise à mettre fin à trois décennies de conflits récurrents à l’Est du pays, une région meurtrie par des violences inouïes et des millions de victimes.
La signature de cet accord par les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, en présence du Secrétaire d’État américain Marco Rubio, réactive l’esprit de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité et inscrit le Congo dans une nouvelle dynamique régionale. Le Président a salué « l’implication personnelle » de Donald J. Trump et la médiation discrète du Qatar, incarnée par le Sheikh Tamim ben Hamad Al Thani.
Le Président Tshisekedi a également rendu hommage à deux figures africaines clés : João Lourenço (Angola) et Uhuru Kenyatta (Kenya), pour leur rôle central dans les processus de Luanda et de Nairobi, contribuant à hisser la crise congolaise au rang des priorités régionales. « Cet accord n’est pas seulement un document », a souligné le Président, « c’est une promesse de paix pour les populations de Goma, Bukavu, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Lubero, Ituri… »
Dans la foulée de cet accord, le gouvernement entend accélérer le programme P-DDRCS pour démobiliser, réinsérer et réhabiliter les anciens combattants. Une reconstruction structurelle des régions affectées est annoncée, couplée à un redéploiement institutionnel. L’objectif : faire de la paix une réalité tangible, durable et inclusive.
Fait notable, la RDC a été élue membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026–2027, une première depuis 34 ans. Pour Tshisekedi, cette élection n’est pas un simple honneur diplomatique, mais « une responsabilité morale et politique » en faveur de la paix mondiale et des intérêts africains.
Dans une séquence inattendue mais symbolique, le Président a révélé avoir rencontré Martin Fayulu, figure majeure de l’opposition. Cette entrevue, qualifiée de « franche et républicaine », a été saluée comme un jalon vers la réconciliation politique nationale. Un signal fort envoyé au peuple : les clivages politiques peuvent être transcendés lorsque l’intérêt supérieur de la nation est en jeu.
Le Chef de l’État a également brossé un tableau sans concession des défis socio-économiques. Des inondations meurtrières à Kalemie et Kinshasa, un naufrage dramatique à Mbandaka, des pénuries d’eau, d’électricité et de soins dans plusieurs villes : autant de maux structurels que l’État s’emploie à résoudre. Le Président a plaidé pour un sursaut patriotique, basé sur la discipline collective, la cohésion et la résilience environnementale.
Autre annonce forte : la RDC s’apprête à signer un accord stratégique inédit avec les États-Unis dans le secteur minier, visant à valoriser localement le cuivre, le cobalt et le lithium. « Ce partenariat transformera la RDC en acteur central de la transition énergétique mondiale », a affirmé Tshisekedi, soulignant une volonté claire : « Nos ressources ne seront jamais bradées. »
Il a insisté sur un nouveau modèle économique basé sur la transformation locale, la création d’emplois, et la souveraineté sur les chaînes de valeur. L’enjeu est de repositionner la RDC comme pilier d’une économie verte africaine en plein essor.
En conclusion, le Président a exalté la résilience du peuple congolais, sa jeunesse, ses talents et sa foi en l’avenir. « Le monde change, et le Congo a son mot à dire », a-t-il martelé. Le rêve : bâtir une société juste, équitable, forte et solidaire, fondée sur la paix, la dignité et le respect des diversités.
Dans un style solennel mais mobilisateur, le Président Tshisekedi a réaffirmé le cap d’un Congo debout, fort de ses atouts, décidé à tourner la page des douleurs passées. « Nous ne visons pas seulement la fin de la guerre, mais une paix véritable, socle d’une reconstruction nationale. »
Gracieux Bazege