RDC : Ngoyi Kasanji salue une allocation historique de 3 millions USD pour le Kasaï Oriental et propose des solutions de développement

Ce 2 janvier, Alphonse Ngoyi Kasanji, sénateur et une figure politique influente du Kasaï Oriental, s'est connecté à son compte Facebook pour partager une nouvelle qui allait marquer l'histoire de sa province. Avec une gratitude palpable, il a remercié le président de la République et le ministre des Finances, Doudou Fuamba, pour l'allocation sans précédent de trois millions de dollars destinée au développement du Kasaï Oriental. Cette somme, jamais reçue depuis l'indépendance en 1960, représente une opportunité unique pour transformer la province.

Cependant, Ngoyi Kasanji n'a pas tardé à souligner les défis qui accompagnent cette manne financière. Il a posé une question cruciale : « Comment utiliser au mieux ces fonds pour bénéficier à l'ensemble de la province, et non seulement à la capitale provinciale, Mbujimayi ? » Il a mis en garde contre le risque de gaspillage et de projets mal planifiés qui ne répondraient pas aux besoins réels de la population.

Fort de son expérience à la tête de cette province pendant plus de 10 ans, Alphonse Ngoyi Kasanji a proposé trois hypothèses pour l'utilisation des trois millions de dollars. La première consiste à investir dans un projet agricole d'urgence pour réduire le coût élevé du maïs sur le marché. En utilisant les semences de l'INERA et des engrais chimiques, il estime qu'il serait possible de cultiver 500 hectares, produisant 1 750 tonnes de maïs en trois mois. Avec des semences hybrides importées de Zambie, la production pourrait même atteindre 3 000 tonnes.

La deuxième hypothèse porte sur la construction de routes de desserte agricole pour faciliter l'évacuation des produits agricoles. L'ancien gouverneur propose un réseau de 1 000 km de routes à un coût de 3 000 dollars par kilomètre, reliant Mbujimayi à diverses localités rurales. Cette infrastructure permettrait de désenclaver les zones de production et de dynamiser l'économie locale.

Enfin, la troisième hypothèse combine les deux approches précédentes, associant la production agricole à l'amélioration des infrastructures routières pour maximiser l'impact sur le développement économique de la province.

S'appuyant sur quelques exemples notables, le sénateur Ngoyi Kasanji a également défendu l'utilisation des pavés en moellons pour les routes principales, en raison de leur endurance et de leur longévité. Il a expliqué : « Ces pavés, utilisés pour les fondations des maisons et les routes à fort tonnage, sont plus durables que les pavés ordinaires en plastique. » Il a cité des exemples de pays africains comme le Burundi, le Rwanda, l'Ouganda, la Tanzanie et Madagascar, où les routes en pavés de moellons sont couramment utilisées.

Avec passion et détermination, ce notable du Kasaï Oriental a appelé les députés provinciaux, les représentants du peuple et la société civile à surveiller de près l'utilisation de ces fonds. Il a insisté sur la nécessité d'une gestion transparente et efficace pour éviter les projets décousus qui ne répondraient pas aux besoins réels de la population.

L'allocation de trois millions de dollars au Kasaï Oriental représente une opportunité sans précédent pour la province. Cependant, comme l'a souligné Ngoyi Kasanji, la clé du succès réside dans une planification rigoureuse et une exécution transparente des projets prioritaires. La vigilance et l'implication de tous les acteurs locaux seront essentielles pour transformer cette manne financière en un véritable levier de développement durable pour le Kasaï Oriental.

Guyvenant Misenge