RDC : Un tournant stratégique pour la réforme de la police avec la tenue du Conseil supérieur en juillet
La réforme de la Police nationale congolaise (PNC) s’apprête à franchir une étape majeure. Du 21 au 24 juillet 2025, Kinshasa accueillera la toute première session du Conseil supérieur de la police, une instance placée sous la présidence du chef de l’État, Félix Tshisekedi. L’annonce a été faite par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, lors du Conseil des ministres tenu vendredi 27 juin.
Ce nouvel organe consultatif marque une volonté du gouvernement de structurer davantage les mécanismes de gestion de la sécurité intérieure. « Cet organe consultatif du gouvernement en matière de police et de sécurité a pour mission d’émettre ses avis sur toute question touchant à la réglementation générale, à la formation et au renforcement des effectifs, à la discipline, à la carrière et à la rémunération du personnel de la Police nationale », a précisé Jacquemin Shabani, insistant sur la portée stratégique de cette instance.
Sur le terrain, le ministère de l’Intérieur multiplie les signaux d’engagement en faveur d’une police mieux formée et plus proche des citoyens. À Kisangani, dans l’est de la RDC, l’opération « Ndobo » a été lancée pour lutter contre la criminalité urbaine. Cette initiative s’inscrit dans une série d’actions visant à sécuriser les grandes agglomérations du pays, tout en misant sur l’implication des populations locales.
Dans le même élan, la vulgarisation des textes encadrant les comités provinciaux et locaux de sécurité figure parmi les priorités. « La démarche vise à responsabiliser les communautés en impliquant davantage les citoyens et les organisations de la société civile », a expliqué Jacquemin Shabani, soulignant la dimension participative de la réforme.
Enfin, le gouvernement met l’accent sur la formation des forces de l’ordre. À ce titre, le centre de formation de Kapalata, dans la province de la Tshopo, a été réhabilité et officiellement remis à la PNC. « Ce centre vient d’être réhabilité afin de répondre aux déficits d’effectifs des éléments de la police à travers toutes les provinces du pays où il est encore enregistré des cas de banditisme et de criminalité », a conclu le ministre. Cette structure a une capacité d’accueil de 2 000 apprenants et constitue une réponse concrète aux besoins du terrain.
ST
