65 ans d'indépendance en RDC : Alexandre Nshue exhorte à un engagement collectif pour bâtir un pays fort et prospère
À l'approche du 65 è anniversaire de l'indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), qui sera célébré ce lundi 30 juin 2025, le professeur d'économie Alexandre Nshue appelle à une prise de conscience collective. Dans un contexte marqué par des défis socio-économiques majeurs, il exhorte la majorité, l'opposition et la société civile à s'engager pour le développement du pays.

À l'approche du 65 è anniversaire de l'indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC), qui sera célébré ce lundi 30 juin 2025, le professeur d'économie Alexandre Nshue appelle à une prise de conscience collective. Dans un contexte marqué par des défis socio-économiques majeurs, il exhorte la majorité, l'opposition et la société civile à s'engager pour le développement du pays.
Alors que la RDC s'apprête à célébrer cette journée symbolique, plusieurs questions demeurent sans réponse :
Qu'avons-nous réalisé en 65 ans ?
L'insécurité persistante à l'est du pays, une économie fragile et des conditions de vie désastreuses pour la population dressent un tableau préoccupant. Pour Alexandre Nshue, ce constat amer découle d'un manque de vision et d'ambition pour le développement, d'un engagement insuffisant en faveur de la bonne gouvernance, et d'institutions qui peinent à être fortes et efficaces.
« Tout citoyen qui aime la RDC doit vouloir la réussite du gouvernement », a-t-il déclaré. Cet acteur politique et économique congolais souligne que chaque personne, qu'elle soit ministre, membre de l'opposition ou simple citoyen, a un rôle à jouer. Les décisions doivent être judicieusement prises, les ministres doivent œuvrer pour le succès du pays, et le peuple doit soutenir les initiatives constructives tout en rejetant celles qui sont nuisibles.
À l'occasion de ce 65e anniversaire, Alexandre Nshue voit une chance de rupture, notamment grâce à un nouvel accord signé vendredi 27 juin dernier entre la RDC et le Rwanda, sous l'égide des États-Unis. « Il nous faut l'utiliser pour restaurer la paix et la sécurité, améliorer la gouvernance, transformer l'économie et bâtir un progrès socio-humain », a-t-il insisté.
Le professeur appelle le gouvernement à rétablir la paix, à préserver des vies, à transformer l'économie, et à stimuler la croissance et l'emploi. « Chacun doit repenser sa manière d'agir pour devenir un levier de progrès, et non un frein », a-t-il ajouté.
Cet économiste déplore que ces 65 années d'indépendance soient marquées par des comportements tels que le vol, l'ignorance et la paresse. « Nous avons besoin d'un renouveau », affirme-t-il. Selon lui, l'indépendance économique ne sera réelle que lorsque la RDC produira plus de 60 % de ce qu'elle consomme, notamment en matière de produits alimentaires et de biens de consommation.
Cet économiste souligne également l'importance de ne plus dépendre des programmes des partenaires techniques et financiers (PTF) et d'avoir les moyens de financer son propre développement. « Pourquoi attendre le diktat du FMI ou de la Banque Mondiale ? Notre destin est entre nos mains », conclut-il.
Signalons que certains observateurs estiment que République démocratique du Congo n'a pas encore eu son indépendance réelle.
Mulebourg