Toute coopération devra respecter la dignité du peuple congolais » : Tshisekedi réaffirme la souveraineté économique de la RDC

À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, célébré ce 30 juin, le président Félix Tshisekedi a prononcé un discours résolument affirmé, mettant en avant la volonté de l’État congolais de reprendre le plein contrôle de ses ressources naturelles.
Le chef de l’État a notamment annoncé la finalisation d’un accord stratégique avec les États-Unis, portant sur l’exploitation conjointe de minerais critiques tels que le cuivre, le cobalt et le lithium. Un partenariat qui s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique mondiale, mais qui, selon Tshisekedi, devra répondre à une exigence fondamentale : la souveraineté économique de la RDC.
« Les ressources de la RDC ne seront jamais bradées ni livrées à des intérêts obscurs », a-t-il martelé, marquant ainsi une rupture avec les pratiques du passé et un tournant dans la gouvernance minière congolaise.
L’accord en cours de négociation prévoit notamment la transformation locale des minerais, un contrôle renforcé de l’État, ainsi qu’une meilleure redistribution des revenus au profit de la population congolaise. Il s’agit, selon le président, d’un changement profond du modèle économique : valoriser les ressources localement plutôt que de les exporter à l’état brut.
Au-delà de l’annonce, Félix Tshisekedi a tenu un discours de rupture claire avec les anciennes pratiques de prédation qui ont longtemps vidé le pays de ses richesses. Il a averti que « aucun compromis ne sera toléré en matière de souveraineté économique », envoyant un message fort à l’ensemble des partenaires étrangers.
Ce virage, a-t-il précisé, est le fruit de plusieurs années de réformes, d’assainissement de la gouvernance et d’une volonté politique de restaurer la dignité économique du pays. Il s’est félicité d’un regain de confiance de la communauté internationale envers Kinshasa, illustré par le retour des investisseurs, une croissance économique soutenue, et une amélioration de l’image du pays sur la scène mondiale.
Félix Tshisekedi a conclu son adresse en réaffirmant l’ouverture du pays à toutes formes de coopération, qu’elles viennent de Washington, de Pékin, de Bruxelles ou du Golfe mais à une condition non négociable :
« Toute coopération devra respecter la dignité et les intérêts du peuple congolais. »
Un message clair, à la fois avertissement et ligne de conduite, à destination de la communauté internationale. Le ton est désormais donné : la RDC veut fixer les règles du jeu sur ses terres.
ST