Aucun élu ne sera laissé de côté » : Vital Kamerhe prône l’équité et le dialogue face aux tensions régionales

De retour à Kinshasa après une mission parlementaire en Ouganda, le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a placé sa journée du 14 mai sous le signe de l’écoute et de la médiation. Deux délégations de députés, venues respectivement du Kasaï et des provinces de Nord-Ubangi et Kwilu, ont été reçues dans son cabinet pour lui soumettre des revendications urgentes d’ordre sécuritaire et institutionnel.
La première délégation, composée d’élus du Kasaï, a alerté sur un conflit intercommunautaire persistant entre les Kele du territoire d’Ilebo et les Luba de Mweka. Ce différend, provoqué par une contestation des limites territoriales, alimente depuis janvier des tensions croissantes autour de sept villages disputés. Les députés, parmi lesquels André Mushongo et Guy Mafuta, ont annoncé leur intention de se rendre sur place pour favoriser un apaisement. « Nous avons lancé un message de paix et décidé de privilégier l’écoute », a déclaré ce dernier.
Vital Kamerhe a salué cette initiative de terrain, qu’il considère comme un signe de maturité politique. « Nous attendrons votre rapport pour saisir les instances supérieures », a-t-il indiqué, promettant de soutenir toutes les actions allant dans le sens du dialogue et de la cohésion. Le président de l’Assemblée a encouragé cette approche responsable dans une région où les séquelles des conflits passés restent vives.
Dans un second temps, Kamerhe a rencontré des députés récemment élus lors des législatives partielles de décembre 2024. Ces élus de Yakoma et Masi-Manimba ont plaidé pour une égalité de traitement avec leurs homologues plus anciens. « Nous sommes venus soumettre nos attentes légitimes », a affirmé leur porte-parole, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, insistant sur le respect des droits de tous les parlementaires, indépendamment de leur date d’investiture.
Face à ces préoccupations, Vital Kamerhe a réitéré son attachement à l’équité. « Aucun élu ne sera laissé de côté », a-t-il assuré, marquant ainsi son ambition de faire du dialogue une boussole pour la stabilité institutionnelle. En multipliant ces consultations, le président de la Chambre basse cherche à consolider un Parlement à l’écoute des territoires et résolument tourné vers la résolution pacifique des conflits.
ST