Choléra en Afrique : Tshisekedi et la Zambie appellent à une solidarité continentale face à l'épidémie

Face à la recrudescence inquiétante du choléra sur le continent africain, les chefs d'État de dix pays touchés ont tenu un sommet virtuel d'urgence ce mercredi 4 juin. Initiée par le président zambien Hakainde Hichilema, cette réunion de haut niveau visait à établir une riposte coordonnée à cette crise sanitaire majeure.
La Zambie, particulièrement affectée et désormais figure de proue de cette lutte, a vu son président, Hakainde Hichilema, être nommé « champion » de la lutte continentale contre le choléra. Il a souligné l'impératif d'une approche équitable et d'un soutien accru à la production locale de vaccins. Pour lui, la réponse exige une coopération renforcée, mobilisant ressources financières et volonté politique.
Parmi les voix marquantes du sommet, le président congolais Félix Tshisekedi a plaidé avec énergie pour une responsabilité collective. Il a rappelé que la République démocratique du Congo (RDC) a mis en œuvre un plan stratégique ambitieux depuis 2017, permettant de vacciner plus de sept millions de personnes. Cependant, il a insisté sur le fait que les efforts nationaux, aussi robustes soient-ils, ne sauraient suffire à eux seuls.
« Le choléra ne connaît pas de frontières », a martelé le Président Tshisekedi, appelant à dépasser les logiques nationales pour construire une réponse régionale unifiée. La propagation transfrontalière de la maladie impose une coordination urgente entre les pays, en particulier dans les zones vulnérables comme l'Est de la RDC, où les défis humanitaires se multiplient.
Le président congolais a également salué les initiatives communautaires et multisectorielles menées sur le terrain, notamment dans les zones en proie à des crises sanitaires récurrentes. Ces efforts locaux, a-t-il affirmé, sont essentiels pour assurer une résilience durable face aux épidémies.
Cette rencontre, à laquelle ont participé des ministres de la Santé et des représentants du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), témoigne de la gravité de la situation et de l'urgence de mutualiser les efforts. Un consensus clair s'est dégagé sur la nécessité d'investissements massifs, de stratégies harmonisées et d'un partage d'expertise entre pays.
En clôture de son intervention, Félix Tshisekedi a lancé un appel solennel à ses pairs : « Nous devons faire front ensemble. Le choléra ne connaît pas de frontières, notre réponse ne doit pas en avoir non plus. » Un message fort, qui résonne comme un impératif moral et politique pour une Afrique confrontée à de multiples défis sanitaires.
ST